Extraits du bilan 2012
V
LAPINS
Description des données
En 2012, 33 laboratoires ont adressé à l'Anses Ploufragan-Plouzané
1 105 antibiogrammes réalisés pour des
bactéries isolées chez les lapins. A l'instar des filières
porcine et avicole, les données sont très concentrées
dans
les régions Bretagne et Pays-de-la-Loire puisque 75 % des résultats
collectés proviennent de quatre
laboratoires situés dans ces deux régions.
Pour cette espèce animale, trois bactéries représentent
82 % des antibiogrammes : Escherichia coli (31 %)
principalement d'origine intestinale, Pasteurella multocida (29
%) provenant essentiellement de l'appareil
respiratoire et Staphylococcus aureus (21 %), majoritairement
isolé d'infections cutanées (Annexe 7 - Figure 1,
Tableau 1).
Antibiorésistance
E. coli
Il n'y a pas de donnée concernant la sensibilité de E.
coli aux pénicillines A (amoxicilline, ampicilline) puisque
l'administration de ces antibiotiques chez le lapin entraîne une
entérocolite dysentériforme mortelle. Ces
antibiotiques médicalement contre-indiqués ne sont donc
pas testés par les laboratoires d'analyses.
Les proportions de sensibilité les plus élevées
sont obtenues avec le ceftiofur (99 %) et l'enrofloxacine (89 %)
(Annexe 7 - Tableau 2).
Concernant les aminosides, les proportions d'E. coli sensibles sont
supérieures à 70 %, à lexception de la
streptomycine (33 %).
Très peu dE. coli sont sensibles à l'association
triméthoprime-sulfamides (20 %) ou aux cyclines (6 à 11
%).
Pasteurella multocida
En 2012, aucun antibiogramme ne montre de résistance aux fluoroquinolones.
De 95 % à 99 % des P. multocida
isolées chez le lapin sont sensibles à de nombreux antibiotiques
: gentamicine, tétracycline, tilmicosine,
triméthoprime-sulfamide, fluméquine et ceftiofur (Annexe
7 - Tableau 3).
Staphylococcus aureus
Concernant les bêta-lactamines, la grande majorité des
Staphylococcus aureus (80 %) isolés chez le lapin est
sensible à la pénicilline G (Annexe 7 - Tableau 4).
La céfoxitine n'apparaît pas dans le tableau car elle na
été testée que sur 60 isolats. Parmi ces derniers,
aucun
na été détecté intermédiaire
ou résistant à la céfoxitine, indiquant labsence
du gène mecA (SARM) chez ces
souches.
Plus de 89 % des S. aureus sont sensibles à la tiamuline ou à
l'enrofloxacine.
Les proportions de sensibilité les plus faibles sont obtenues
avec les macrolides et la tétracycline (32 à 37 %)