Séance d'actualité - 19 Novembre 2013 -
Médication raisonnée : Comment poursuivre nos progrès

Présentation rapide du RESAPATH

Résapath
Réseau d’épidémiosurveillance
de l’antibiorésistance des bactéries pathogènes animales
Bilan 2012

Anses - Octobre 2013

Source :http://www.anses.fr/fr/documents/LABO-Ra-Resapath2012.pdf

Extraits du bilan 2012

V – LAPINS

Description des données
En 2012, 33 laboratoires ont adressé à l'Anses Ploufragan-Plouzané 1 105 antibiogrammes réalisés pour des
bactéries isolées chez les lapins. A l'instar des filières porcine et avicole, les données sont très concentrées dans
les régions Bretagne et Pays-de-la-Loire puisque 75 % des résultats collectés proviennent de quatre
laboratoires situés dans ces deux régions.

Pour cette espèce animale, trois bactéries représentent 82 % des antibiogrammes : Escherichia coli (31 %)
principalement d'origine intestinale, Pasteurella multocida (29 %) provenant essentiellement de l'appareil
respiratoire et Staphylococcus aureus (21 %), majoritairement isolé d'infections cutanées (Annexe 7 - Figure 1,
Tableau 1).

Antibiorésistance
E. coli
Il n'y a pas de donnée concernant la sensibilité de E. coli aux pénicillines A (amoxicilline, ampicilline) puisque
l'administration de ces antibiotiques chez le lapin entraîne une entérocolite dysentériforme mortelle. Ces
antibiotiques médicalement contre-indiqués ne sont donc pas testés par les laboratoires d'analyses.

Les proportions de sensibilité les plus élevées sont obtenues avec le ceftiofur (99 %) et l'enrofloxacine (89 %)
(Annexe 7 - Tableau 2).

Concernant les aminosides, les proportions d'E. coli sensibles sont supérieures à 70 %, à l’exception de la
streptomycine (33 %).

Très peu d’E. coli sont sensibles à l'association triméthoprime-sulfamides (20 %) ou aux cyclines (6 à 11 %).

Pasteurella multocida
En 2012, aucun antibiogramme ne montre de résistance aux fluoroquinolones. De 95 % à 99 % des P. multocida
isolées chez le lapin sont sensibles à de nombreux antibiotiques : gentamicine, tétracycline, tilmicosine,
triméthoprime-sulfamide, fluméquine et ceftiofur (Annexe 7 - Tableau 3).

Staphylococcus aureus
Concernant les bêta-lactamines, la grande majorité des Staphylococcus aureus (80 %) isolés chez le lapin est
sensible à la pénicilline G (Annexe 7 - Tableau 4).
La céfoxitine n'apparaît pas dans le tableau car elle n’a été testée que sur 60 isolats. Parmi ces derniers, aucun
n’a été détecté intermédiaire ou résistant à la céfoxitine, indiquant l’absence du gène mecA (SARM) chez ces
souches.

Plus de 89 % des S. aureus sont sensibles à la tiamuline ou à l'enrofloxacine.

Les proportions de sensibilité les plus faibles sont obtenues avec les macrolides et la tétracycline (32 à 37 %)

Annexes concernant le lapin