Comment
réduire les coûts de production ?
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Réduction
des coûts par la voie alimentaire
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Deux témoignages ont été présentés dans cette rubrique. Ils ont ensuite été discutés ensemble 1
- Stratégie à mettre en uvre pour retrouver des
marges de manuvres en élevage cunicole, présenté
par J Duperray (Evialis)
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1 - Stratégie à mettre en uvre pour retrouver des marges de manuvres en élevage cunicole | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Les 4 essais réalisés sur le terrain avec l'aliment HE distribué de la même manière que l'aliment témoin, ont montré une bonne réponse, en particulier pour l'indice de consommation. Le rendement à l'abattage a été lui aussi amélioré d'environ 1 point. A partir de ces données, il a été fait une approche économique dans le contexte de septembre 2009. Dans ce cadre, deux hypothèses ont été faites : soit un paiement strictement au poids vif sortie d'élevage, soit un paiement tenant compte du rendement à l'abattage. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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En résumé, la stratégie consistant à utiliser un aliment haute énergie pour les lapins rationnés en engraissement permet d'accroître la marge sur coût alimentaire d'au moins 2,5%, ce qui représente un supplément de revenu de près de 100 € par bande de 1000 lapins. Ce n'est bien entendu qu'une stratégie parmi d'autres, mais celle-ci offre l'avantage de fournir un bon retour sur investissement : payer un aliment adapté un peu plus cher peut permettre d'accroître sensiblement les bénéfices.
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2 - Alimentation des futures reproductrices et optimisation du rationnement en engraissement | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Alimentation des futures reproductrices .Trois régimes alimentaires ont été testé sur 3 x 72 futures reproductrices PS-Hyla de 13 semaines jusqu'à la 1ère mise bas. Les lapines ont ensuite été suivies sur 5 cycles dans des conditions identiques (IA tous les 42 jours). Les deux premiers régimes correspondaient au rationnement les lapines avec un aliment "sevrage" à raison de 135 ou 150 g/jour (S135 et S150). Le 3ème régime (M140) correspondait à l'utilisation d'un aliment "maternité" rationné à 140 g/jour, ce qui permettait de fournir chaque jour aux lapines la même quantité d'énergie digestible que celle reçue par les lapines du lot S150. Une semaine avant
la 1ère IA (pratiquée à 19 semaines) toutes les
lapines étaient alimentées à volonté, puis
retournaient à leur type de rationnement. A partir de la première
mise bas, toutes les lapines recevaient l'aliment de maternité
à volonté, à l'exception de la période 27-35
jours après la mise bas pendant laquelle elles recevaient l'aliment
de sevrage.
Ainsi la composition des aliments utilisés pour l'élevage des futures reproductrices semble avoir plus d'influence sur les performances ultérieures de reproduction que la stricte prise en compte des apports énergétique. Il semble bien que la nature de l'apport quantitatif et qualitatif en protéines de même que les apport vitaminiques soient des éléments également déterminants dans l'élaboration du potentiel reproducteur des lapines. |
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Les futures reproductrices sont effectivement lavenir de lélevage et trop fréquemment on ny porte pas lattention requise. Au sein de la structure CCPA ont donc été lancées des campagnes de sensibilisation en élevage avec des outils de suivi de croissance et des procédures de correction en cas décart critique dans l'évolution du poids des futures reproductrices par rapport aux courbes attendues.
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Rationnement en engraissement. En matière de rationnement, les essais réalisés en station expérimentale, les essais GEC et la littérature représentent des sources dinformations intéressantes. Mais l'équipe CCPA a trouvé un autre gisement dinformations au travers des essais terrain en particulier dans des élevages équipés dun silo supplémentaire, pour croiser essais aliments avec essais plan de rationnement. Enfin un gros travail a été réalisé pour récupérer dans les élevages équipés les données stockées par les automates sur les plans de rationnement, leurs paramètres et les consommations réelles. Ont été associés à ces données les pesées hebdomadaires, les courbes de mortalité, la consommation deau, les résultats de GTE bande et les données d'abattoir. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
La
première démarche a été daméliorer
la gestion des automates au quotidien (calibrage des vis, programmation
des modalités de rationnement). Cétait un préalable
aux actions suivantes. L adaptation du rationnement au poids et âge de sevrage et aux caractéristiques des aliments distribués a ainsi pu être améliorée. Enfin la gestion des refus et la répartition de la quantité daliment distribuée sur 24 heures ont été travaillées. Par exemple les distributions ont été faites en 5 ou 6 fois par 24 h, mais en laissant une plage de 12 heures sans aucune distribution. Cette démarche de rationalisation du rationnement a été mise en place dans 6 élevages "sans reproches", c'est à dire avec un bon état sanitaire apparent depuis plusieurs mois. Sa mise en uvre a amélioré la viabilité des lapins en engraissement dans 4 élevages sur les 6 avec des diminutions sensibles de lIC global. Enfin, les caractéristiques nutritionnelles notamment les fibres, la concentration énergétique et les teneurs en acides aminés indispensables doivent être adaptées pour le rationnement. |
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Performances
observées dans les élevages avant et pendant la mise en
uvre de la rationalisation du rationnement :
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3- Discussion autour de la réduction des coûts par la voie alimentaire | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Il a été admis qu'un aliment "haute énergie" n'est pas nécessairement conseillable dans toutes les situations. Par contre la recherche d'aliments d'engraissement ayant une composition spécifique adaptée aux conditions de rationnement (teneurs en énergie, mais aussi en protéines, fibres, vitamines, ...) semble bien être une voie d'avenir pour réduire les coûts de production. L'utilisation d'aliments plus concentrés que les aliments classiques d'engraissement est parfois délicate à mettre en oeuvre dans les jours suivant le sevrage, mais elle pourrait avoir toute sa place au cours des dernières semaines d'engraissement, à condition bien entendu que le rationnement soit maintenu jusqu'à la sortie des lapins pour l'abattoir.
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La discussion a continué sur l'intérêt pour l'élevage cunicole de travailler l'alimentation des lapines futures reproductrices, sans oublier la possibilité d'apporter certains éléments par l'eau de boisson. Il a toutefois été admis que les expérimentations sur les futures reproductrices sont très lourdes à conduire et donc plus rares: il faut un cheptel important par lot et les essais durent en général environ une année contre 6 semaines par exemple pour un essai d'engraissement. Bien que la préparation des lapines futures reproductrices soit un des éléments clé de la productivité des élevages, il est à craindre que cette catégorie d'animaux reste le "parent pauvre" des expérimentations si une attention toute particulière ne leur est par portée. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Suite du compte rendu de la table ronde 2009
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