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        17 mars 2022 
        - Journée d'étude ASFC «Nantes - Ombres & Lumières» 
          
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        PATHOLOGIE et 
          HYGIÈNE 
        par  
           
          Samuel BOUCHER* et Ghislaine LE GALL-RECULÉ**  
           
          * Labovet Conseil, 85500 Les Herbiers 
          ** ANSES, Laboratoire de Ploufragan-Plouzané-Niort, Unité 
          de Virologie Immunologie Parasitologie Aviaires et Cunicoles, 22440 
          Ploufragan 
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    Cette session a regroupé 
      34 communications (1 synthèse, 22 présentations orales, 11 
      posters) présentées par des équipes européennes, 
      africaines, chinoises et sud-américaines. Les pays les plus représentés 
      (parfois associés dans une même communication) ont été 
      la France (7 communications), l'Espagne et l'Italie (6), la Chine (4), les 
      Pays-Bas et la Côte-d'Ivoire (3), l'Algérie (2), puis le Portugal, 
      la Belgique, la Pologne, la Tunisie et le Mexique (1).  
      La thématique dominante a été la maladie hémorragique 
      virale du lapin (VHD ou RHD) avec 1/3 des présentations (11/34, incluant 
      l'article de synthèse), soit deux fois plus qu'au Congès mondial 
      de 2016 (6/32). Les autres grandes thématiques présentées 
      ont concerné les maladies bactériennes et majoritairement 
      la pasteurellose (10), le parasitisme avec essentiellement les coccidioses 
      (6). Les huit études restantes ont porté sur des aspects médicamenteux 
      (5), la génétique vis-à-vis des maladies, la rhinite 
      (ou coryza) et la dermatophytose (la teigne).  
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      1. La maladie hemorragique du lapin | 
  
   
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    Onze communications 
      ont porté sur cette maladie due à des calicivirus du genre 
      Lagovirus, et très majoritairement (10/11) sur le nouveau génotype 
      de RHDV, le RHDV2, incluant l'article de synthèse présenté 
      par Lorenzo Capucci, responsable du laboratoire de référence 
      OIE pour la maladie hémorragique du lapin (IZSLER, Brescia, Italie). 
      En plus de cette synthèse, l'Espagne, l'Italie et la France, les 
      trois plus importants pays européens producteurs de viande de lapin, 
      ont contribués à 6 des communications présentées. 
      Les autres pays ont été les Pays-Bas, la Pologne, le Tunisie 
      et la Chine avec une communication chacun. 
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       1.1. 
        Article de synthèse sur la situation du RHDV2 dix ans après 
        sa détection 
        Après une introduction sur la virologie et les relations virus/hôte, 
        avec un focus sur les coronavirus d'actualité en soulignant notamment 
        leur capacité à sauter la barrière d'espèce, 
        Capucci et al. ont fait un rappel sur la découverte des deux virus 
        " tueurs " du lapin, les virus de la myxomatose et de la VHD, 
        qu'ils considèrent comme étant les pires virus animaux de 
        par leurs très fortes contagiosité et mortalité. 
        Ils ont aussi décrit les différents calicivirus non pathogènes 
        qui infectent les lapins et les lièvres. Ils se sont ensuite attachés 
        à faire le point des connaissances actuelles sur le RHDV2, après 
        avoir rappelé l'historique de la découverte de ce virus 
        qui s'est révélé, par ses caractéristiques 
        génétiques et antigéniques, ne pas être un 
        simple variant génétique du RHDV classique mais bien un 
        nouveau lagovirus pathogène émergeant. C'est pourquoi le 
        laboratoire de référence OIE a proposé la dénomination 
        " RHDV2 ". 
         
        Les auteurs ont détaillé ensuite les trois caractéristiques 
        phénotypiques spécifiques au RHDV2 qui expliquent pourquoi 
        ce virus a réussi en une décennie, a diffuser dans tous 
        les pays du monde où différentes espèces de lapins 
        et de lièvres existent, et à remplacer la majeure partie 
        des variants de RHDV classiques qui y circulaient (sauf à ce jour 
        en Asie, et notamment en Chine où le variant RHDVa reste très 
        majoritaire dans les élevages. Cependant, deux équipes chinoises 
        viennent de publier les premiers cas d'élevages touchés 
        par le RHDV2 en 2020) :  
        1) les différences génétiques au niveau du gène 
        codant la protéine de capside entre le RHDV et le RHDV2 sont telles 
        que les lapins immunisés suite à une infection ou à 
        une vaccination RHDV ne sont que très partiellement protégés 
        et développent la maladie (cette synthèse explique de façon 
        simple pourquoi il existe une protection croisée plus ou moins 
        partielle selon les souches virales),  
        2) la capacité du RHDV2 à infecter les très jeunes 
        lapereaux jusqu'alors plus ou moins résistants à une infection 
        par les RHDV classiques (jusqu'à 7-8 semaines d'âge) en augmentant 
        fortement la charge virale dans l'environnement. Les auteurs font d'ailleurs 
        un aparté sur l'importance des anticorps d'origine maternelle (AOM) 
        pour protéger les lapereaux et conseillent aux éleveurs 
        de garder un niveau d'anticorps le plus élevé possible chez 
        les mères afin de maintenir la présence d'AOM sur plusieurs 
        semaines,  
        3) à la différence du RHDV qui n'infecte que les lapins 
        européens (Oryctolagus cuniculus) et de l'EBHSV qui n'infecte 
        que les lièvres européens (Lepus europaeus) et variables 
        (L. timidus) et très épisodiquement les lapins à 
        queue blanche (Sylvilagus floridanus), le RHDV2 infecte aussi de nombreuses 
        espèces de lièvres d'Europe, d'Afrique et d'Amérique 
        du Nord, et de Sylvilagus. Ainsi, en Amérique du nord qui ne connaissait 
        jusqu'en 2018 que de très rares cas de VHD chez des lapins domestiques 
        suite à des introductions de RHDV (l'espèce Oryctolagus 
        cuniculus n'existe pas dans la faune sauvage américaine), le 
        RHDV2 est devenu endémique. 
         
        A ce jour, l'origine des trois lagovirus pathogènes (EBHSV, RHDV 
        et RHDV2), apparus conjointement entre les années 80 et 2010 et 
        responsables de maladies similaires en termes de signes cliniques, de 
        lésions et de pathogénicité, n'est pas connue. L'hypothèse 
        la plus probable serait celle de l'apparition des formes pathogènes 
        suite à des mutations génétiques ponctuelles de lagovirus 
        non pathogènes et ayant entrainé un changement de tropisme 
        tissulaire. En effet, alors que le foie est l'organe cible majeur des 
        lagovirus pathogènes, les lagovirus non pathogènes sont 
        des virus entériques qui se répliquent principalement au 
        niveau du duodénum sans passer la barrière mucosale. En 
        ce qui concerne le RHDV2, les analyses d'horloge moléculaires ont 
        montré qu'il serait apparu 3-4 ans avant sa détection en 
        2010 et donc probablement sous une forme peu pathogène. D'ailleurs, 
        les premières descriptions en élevage et expérimentales 
        en France et en Italie faisaient état de taux de mortalités 
        d'environ 20% (avec une variabilité entre 0 et 50%). En quelques 
        années, ces taux ont augmenté pour atteindre 80-90%, suggérant 
        que les souches plus pathogènes aient été positivement 
        sélectionnées.  
         
        Les différentes méthodes de diagnostic virologiques et sérologiques 
        usuelles sont mentionnées, dont les ELISA développés 
        par le laboratoire de référence OIE qui permettent de distinguer 
        une infection par le RHDV d'une infection par le RHDV2, ou la nature des 
        anticorps (IgG, IgM ou IgA). Ces derniers tests sont largement utilisés 
        pour des études épidémiologiques dans les populations 
        sauvages et pour déterminer l'efficacité vaccinale ou l'extinction 
        d'un foyer en élevage.  
         
        Au niveau de la prévention et du contrôle de la VHD due au 
        RHDV2, il est mentionné que dans certains pays comme l'Italie, 
        l'absence de produits enregistrés peut être contournée 
        par la possibilité de produire des auto-vaccins à n'utiliser 
        que dans un seul élevage après un foyer. Les vaccins Filavac® 
        VHD K C+V (Filavie, France) et ERAVAC® (Hipra, Espagne) sont décrits 
        ainsi que le récent vaccin trivalent Nobivac® Myxo RHD Plus 
        (MSD, USA). En ce qui concerne les mesures de prophylaxie indirecte, étant 
        donné que la vaccination n'est indiquée qu'à 30 jours 
        d'âge et que la protection est complète après 7 jours 
        post-vaccination, les lapereaux de moins de 5 semaines d'âge ne 
        sont pas protégés, d'où l'importance de la présence 
        d'anticorps d'oringine maternelle (AOM). La durée de la présence 
        de ces AOM est directement proportionnelle au titre des anticorps chez 
        la mère et peut être entre 2 et 6-7 semaines. Cependant ces 
        AOM, en fonction de leur quantité, peuvent réduire voire 
        empêcher la prise vaccinale. Afin de réduire cela, les auteurs 
        conseillent de vacciner les lapins plutôt à partir de 45-50 
        jours d'âge. Alternativement et en fonction du type de vaccin utilisé 
        chez les mères, un suivi sérologique dans l'élevage 
        peut aider à estimer le niveau d'anticorps des mères et 
        des jeunes afin de décider du meilleur moment de vacciner (à 
        savoir, quand les lapereaux sont devenus séro-négatifs). 
        Quand les mesures de biosécurité sont bonnes et qu'il n'y 
        a pas de cas de VHD autour de l'élevage, les lapins en croissance 
        ne sont pas forcément vaccinés. Puisque l'immunité 
        est acquise 7 à 10 jours après vaccination, la vaccination 
        d'urgence peut être considérée comme un traitement 
        efficace lors de la survenue d'un foyer. Après un foyer dû 
        au RHDV2 et même si des mesures sanitaires et d'hygiène strictes 
        sont adoptées, incluant le nettoyage et la désinfection 
        ainsi qu'un vide sanitaire, les auteurs recommandent fortement de vacciner 
        les lapereaux à 30-45 jours d'âge en raison du risque très 
        importante de réinfection. Il est possible d'arrêter cette 
        vaccination mais seulement après au moins 3 cycles de production 
        sans problème. La présence de lapins sentinelles non vaccinés 
        et régulièrement contrôlés en sérologie 
        aide à vérifier l'absence de virus infectieux dans l'élevage. 
         
        En conclusion, les auteurs rappellent que le Lapin est une espèce 
        animale capitale car ce n'est non seulement un animal sauvage dans son 
        habitat naturel ou invasif comme en Australie (le 
        lapin de garenne y a été introduit il y a 163 ans), 
        mais c'est aussi un animal de compagnie et de laboratoire, ainsi qu'une 
        espèce d'intérêt zootechnique et une importante source 
        de protéines animales dans les pays en voie de développement. 
        Par ailleurs, l'émergence de trois virus pathogènes distincts 
        en quelques décennies ne peut être considérée 
        comme des évènements aléatoires uniques. Ces émergences 
        ne sont peut-être pas terminées et il est nécessaire 
        de maintenir un niveau élevé de surveillance des lapins 
        et des lièvres grâce à une collaboration étroite 
        entre les instituts de recherche, les organisations professionnelles et 
        les institutions internationales comme l'OIE. 
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    1.2. 
      Etudes descriptives de foyers de RHDV2 et caractérisation génétique | 
  
   
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    Quatre communications 
      ont porté sur la description clinique et/ou épidémiologique 
      des foyers de RHDV2 dans les élevages de deux pays européens, 
      en Tunisie et en Chine. 
       Arts et al. 
        (Pays Bas) décrivent la détection et la propagation du RHDV2 
        dans les élevages des Pays-Bas et du sud de l'Allemagne entre 2014 
        et 2018. Les Pays-Bas comptaient en 2019, 35 élevages de lapins 
        de chair (45.000 mères) et l'Allemagne, 18 élevages (15.000 
        mères). En 2018, presque tous les élevages néerlandais 
        ont été atteints (34/35) malgré la vaccination des 
        mères (a priori avec des vaccins RHDV classiques). Les auteurs 
        rapportent les observations réalisées et les expériences 
        vaccinales menées pendant ces cinq années (vaccins RHDV 
        et/ou RHDV2). Cependant aux Pays-Bas, seuls les vétérinaires 
        sont autorisés à vacciner, ce qui retarde le contrôle 
        de la maladie en élevage. A noter que les éleveurs sont 
        informés de la localisation de nouveaux foyers de RHDV2 grâce 
        aux notifications accessibles sur les pages web du FLI et de l'Université 
        d'Utrecht, et envoyées sur leur téléphone mobile 
        grâce à une application (App). En décrivant les mesures 
        de biosécurité renforcées à suivre, les auteurs 
        soulignent l'importance de la prophylaxie sanitaire et vaccinale pour 
        stopper l'infection dans un élevage contaminé et prévenir 
        la venue de nouveaux foyers.  
        Cet article, difficile à lire de par la 
        syntaxe anglaise et la structure de l'article, décrit ce que les 
        auteurs ont observé dans les élevages néerlandais 
        et allemands, en rappelant des données connues comme les modes 
        de transmission des virus de la VHD, la faible efficacité des vaccins 
        RHDV vis-à-vis du RHDV2 et les mesures de biosécurité 
        à suivre. Certaines affirmations non étayées par 
        la bibliographie sont sujettes à caution.  
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    En Italie, Cavadini 
      et al. ont réalisé une analyse phylogénique à 
      partir de la séquence génomique partielle de 87 RHDV2 identifiés 
      entre 2011 (année de 1ère détection 
      du RHDV2 en Italie) et 2018, afin de comprendre l'évolution 
      du virus dans ce pays. Il s'avère que ces virus appartiennent au 
      même cluster que celui des autres RHDV2 européens et se répartissent 
      plus en fonction de leur année d'identification que de leur origine 
      géographique. Toutefois, certaines souches d'Italie continentale 
      (2013-2014) et de Sardaigne (2016) sont proches des premiers RHDV2 français 
      et italiens (2010-2011) (souches qui circulent 
      toujours en France). Dix RHDV2 sont des virus recombinants, neuf 
      (2014-2018) avec un RHDV qui circulait uniquement en Péninsule Ibérique 
      (RHDV-G1) avant de céder sa place au RHDV2, et le dixième 
      (2016) avec un lagovirus non-pathogène (RCV-E2), génotype 
      circulant en Italie (ainsi qu'en France et en Péninsule 
      Ibérique). Les RHDV2 recombinants avec un RHDV-G1 sont 
      probablement d'origine ibérique et ont été introduits 
      ultérieurement en Italie. Par contre, il est possible que le recombinant 
      RCV-E2/RHDV2 soit d'origine italienne. Les analyses phylogéographiques 
      révèlent que de multiples introductions de RHDV2 d'origine 
      française et/ou ibérique ont eu lieu entre 2011 et 2016. (Les 
      RHDV2 recombinants RHDV-G1 ont initialement émergé en Péninsule 
      Ibérique où ils sont désormais dominants et depuis 
      2013, ils sont parfois détectés en France. Les études 
      des différentes équipes travaillant sur les lagovirus ont 
      montré que les phénomènes de recombinaisons étaient 
      fréquents et que plusieurs autres types de RHDV2 recombinants circulaient 
      dans les populations de lapins et de lièvres. Ces souches ne semblent 
      pas être plus virulentes mais deviennent dominantes dans certains 
      pays soulignant un avantage sélectif peut-être lié à 
      une meilleure multiplication virale). 
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       Ben 
        Chehida et al. (Tunisie) ont mené entre octobre 2018 et 
        février 2019 une enquête rétrospective dans 60 élevages 
        commerciaux tunisiens (étude exhaustive) et 166 élevages 
        traditionnels (étude par extrapolation des résultats obtenus 
        dans 10% des élevages) dans le but de caractériser ces deux 
        types d'élevage et d'estimer la prévalence du RHDV2 depuis 
        sa détection en 2015. L'industrialisation de l'élevage cunicole 
        en Tunisie s'est développée depuis ces vingt dernières 
        années principalement le long de la côte nord-est du pays. 
        Le nombre d'élevages commerciaux est cependant passé de 
        260 en 2015 à 60 probablement suite à l'augmentation du 
        coût des matières premières, la diminution de la consommation 
        de viande de lapin et l'augmentation des élevages touchés 
        par la VHD. Un total de 26% des élevages traditionnels, dispersés 
        sur tout le territoire, pratiquent encore l'élevage au sol. Dans 
        les élevages commerciaux, l'insémination artificielle est 
        majoritaire (61%), le sperme provenant dans 53 % des cas des mâles 
        reproducteurs de l'élevage. Il y existe une grande variabilité 
        dans les mesures de biosécurité, de nettoyage et de désinfection, 
        et de l'utilisation de la vaccination : très peu d'éleveurs 
        ont conscience de leurs importances. Seuls 27% (16/60) des éleveurs 
        ont suspecté avoir eu la VHD avec des taux de mortalité 
        > 75 %, et 13/16 avaient vaccinés principalement les mères. 
        Pour 4 de ces élevages, le RHDV2 a été confirmé. 
        Quand il a été recherché, aucun RHDV classique n'a 
        été détecté. 
        NB : F. Ben Chehida et 
        S Sghaier ont publié avec d'autres co-auteurs une analyse phylogénique 
        obtenue avec les séquences génomiques complètes de 
        six RHDV2 tunisiens récoltés dans des élevages commerciaux 
        entre 2018 et 2020, montrant leur origine européenne puis leur 
        évolution génétique en Tunisie (Ben Chehida et al., 
        Biology, 2021, 10, 883). 
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    Hu et al. 5Chine) rapportent 
      quant à eux la 1ère détection du RHDV2 en Chine en 
      2020 dans un élevage de la province du Sichuan où 70% des 
      lapins sont morts (1.300 lapins) malgré leur vaccination avec un 
      vaccin commercial inactivé (WF/China/2007) contre le GI.1 (RHDV). 
      La plupart des jeunes lapins non sevrés sont morts. Jusqu'à 
      présent, deux variants de RHDV circulaient en Chine : GI.1a et GI.1c 
      (cet article utilise la nouvelle nomenclature récemment 
      proposée pour les lagovirus et où les RHDV " classiques 
      " correspondent au génotype GI.1 qui comprend plusieurs variants 
      dont les GI.1a = RHDVa et les GI.1c = RHDV-G2, vis-à-vis desquels 
      les vaccins RHDV protègent). L'obtention de la séquence 
      génomique complète de la souche SC2020/04 montre qu'il s'agit 
      d'un RHDV2 (GI.2) non recombinant proche d'une souche RHDV2 néerlandaise 
      de 2016. L'étude expérimentale réalisée sur 
      10 lapins vaccinés à 8 semaines d'âge puis éprouvés 
      2 semaines plus tard, a confirmé la mauvaise protection vaccinale 
      (40% de mortalité). Les auteurs préconisent de surveiller 
      la circulation du RHDV2 et d'utiliser des vaccins bivalents RHDV-RHDV2 pour 
      contrôler la VHD en Chine. 
      NB : une partie des travaux présentés 
      a été publié par ces auteurs en dehors du Congrès 
      (Hu et al., Vet Med Sci., 2021,7:236-239). 
      
      
      a 
         
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    1.3. 
      Etudes sur l'immunité humorale des lapereaux vis-à-vis du 
      RHDV2 transmise par les mères vaccinées et sur la protection 
      vaccinale | 
  
   
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    La protection apportée 
      par les anticorps d'origine maternelle (AOM) des très jeunes lapereaux 
      contre la VHD est devenue importante à étudier suite à 
      la capacité du RHDV2 d'infecter les lapins âgés de mois 
      de 6 semaines peu sensibles aux RHDV classiques.  
      Deux études, l'une italo-espagnole et l'autre franco-italienne, ont 
      cherché à caractériser l'immunité humorale passive 
      transmise par les mères vaccinées à leurs lapereaux. 
       
      Baratelli et al.(Espagne 
        et Italie), en réalisant une étude sur deux groupes de 40 
        mères de 8 à 9 mois d'âge, l'un vacciné avec 
        le vaccin commercial inactivé ERAVAC®, l'autre inoculé 
        avec une solution saline, a montré que les taux d'anticorps anti-RHDV2 
        persistaient jusqu'à 351 jours après leur vaccination (il 
        n'a pas été testé de délai post-vaccinal plus 
        long) et que des AOM étaient transmis aux lapereaux 
        jusqu'à 349 jours (6 cycles de reproduction) après la vaccination 
        de leur mère. L'immunité humorale des lapereaux dure au 
        moins jusqu'à l'âge de 28 jours, un tiers des lapereaux de 
        40 jours (6 semaines) sont négatifs puis tous à l'âge 
        de 58 jours (8 semaines). La revaccination de 10 lapines 6 mois après, 
        n'a pas augmenté significativement leurs taux d'anticorps ni celui 
        de leurs lapereaux. Ces auteurs ont par ailleurs montré que les 
        AOM était majoritairement transmis pendant la gestation et probablement 
        par des mécanismes transplacentaires. Il reste cependant à 
        évaluer le niveau de protection induite par ces AOM.  
        a 
       
     | 
  
   
    |   | 
     
       La seconde étude 
        réalisée par Vastel et al. (France et Italie), a ciblé 
        plus spécifiquement les facteurs pouvant influencer l'efficacité 
        de la vaccination des lapereaux peu après le sevrage, celle-ci 
        pouvant être inhibée par la présence d'AOM comme dans 
        d'autres espèces. Le suivi sérologique de 30 lapines primipares 
        d'un élevage sans VHD, vaccinées ERAVAC® à 10 
        semaines d'âge a montré que 10% d'entre elles n'avaient plus 
        d'anticorps anti-RHDV2 quatre mois plus tard (ce 
        qui est en contradiction avec l'étude précédente). 
        Après le rappel de vaccination de 24/30 lapines à 17 semaines 
        d'âge, celles-ci montraient toutes des titres en anticorps positifs 
        5 et 11 jours après, mais dans une gamme très large montrant 
        qu'il existait une grande variation individuelle dans la réponse 
        immunitaire humorale. Concernant le suivi sérologique des lapereaux 
        issus des 30 lapines vaccinées (2 lapereaux par lapine), les résultats 
        ont montré 1) 1/3 des lapereaux n'avaient plus d'AOM dès 
        le sevrage, 2) que les lapereaux avec le plus fort taux d'AOM au sevrage 
        provenaient des mères ayant des titres en anticorps les plus élevés. 
        Par contre, ces lapereaux n'avaient pas d'anticorps 14 jours après 
        leur vaccination à 45 jours d'âge, à la différence 
        des lapereaux possédant peu ou pas d'AOM. Cette étude souligne 
        l'apport du suivi sérologique pour améliorer les pratiques 
        vaccinales et peut en partie expliquer l'apparition de mortalités 
        dues au RHDV2 chez les lapines primipares. Elle suggère aussi que 
        la vaccination des lapines, en fonction du niveau d'AOM transmis, peut 
        inhiber le développement rapide de l'immunité humorale propre 
        des lapereaux vaccinés. Des études supplémentaires 
        sont nécessaires pour estimer l'intérêt d'une hyper-immunisation 
        des lapines reproductrices, au niveau de son impact sur le développement 
        de l'immunité des lapereaux, d'une meilleure transmission des AOM 
        et de la protection conférée. En fonction du coût/bénéfice, 
        cette pratique pourrait être intéressante pour les éleveurs. 
         
        Les résultats des deux études présentent 
        des contradictions en termes de pourcentage de femelles primipares primo-vaccinées 
        positives en anticorps anti-RHDV2 pouvant s'expliquer par les conditions 
        expérimentales différentes.  
        a 
          
     | 
  
   
    |   | 
    Deux autres communications 
      ont concerné l'évaluation de l'efficacité à 
      une épreuve virulente RHDV2, de la vaccination avec le vaccin ERAVAC® 
      réalisée chez les lapereaux d'un mois 1) pour empêcher 
      la diffusion du RHDV2 en élevage et 2) en présence d'AOM ou 
      non. 
       La première 
        étude réalisée par Sanchez-Matamoros et al. 
        (Espagne) donne les résultats obtenus lors d'une expérimentation 
        réalisée sur 38 lapereaux conventionnels sains et sans anticorps 
        contre le RHDV2 âgés d'un mois, 19 vaccinés avec ERAVAC® 
        et 19 inoculés avec une solution saline, puis tous éprouvés 
        six mois après avec un RHDV2 hétérologue par voie 
        intramusculaire. La vaccination a offert une protection complète 
        contre la mortalité (47% de mortalité dans le lot éprouvé 
        non vacciné (valeur correspondant aux premiers 
        RHDV2 moins virulents) et a empêché l'excrétion 
        du virus dans les fèces au cours des 7 jours de suivi de la charge 
        virale, montrant l'intérêt de la vaccination pour contrôler 
        la propagation virale. 
        a 
       
     | 
  
   
    |   | 
    La seconde étude 
      réalisée par Montbrau et al. (Espagne) a consisté à 
      vacciner deux groupes de 20 lapins conventionnels âgés de 28 
      jours, l'un sans AOM et l'autre avec AOM dont les titres sont représentatifs 
      de ceux trouvés dans des conditions de terrain. Un troisième 
      groupe de 20 lapins avec AOM n'a pas été vacciné mais 
      quand leurs taux d'AOM sont devenus négatifs 14 jours plus tard, 
      les 60 lapins ont été éprouvés avec un RHDV2 
      hétérologue par voie intramusculaire. La vaccination a permis 
      de protéger tous les lapins (47% de mortalité dans le lot 
      éprouvé non vacciné (valeur 
      correspondant aux premiers RHDV2 moins virulents) suggérant 
      que la présence d'AOM n'interfère pas avec l'efficacité 
      du vaccin.  
      Ce dernier résultat est en contradiction 
      avec celui présenté par Vastel et al., mais il semble cependant 
      que le jour de la vaccination, le taux d'anticorps des lapereaux était 
      faible, voire négatif " 13/40 lapins positifs et 27/40 douteux 
      en ELISA " (sans préciser les valeurs de DO). 
      a    | 
  
   
    |   | 
    1.4 Immunité 
      innée | 
  
   
    |   | 
    Les peptides antimicrobiens 
      sont impliqués dans la réponse immunitaire innée contre 
      différents microorganismes et constituent des substituts prometteurs 
      aux antibiotiques. Parmi ces peptides, les défensines jouent un rôle 
      central contre les infections. Plusieurs catégories de défensines 
      existent chez les lapins mais peu d'études ont porté sur les 
      infections virales. Le foie étant le principal organe cible de multiplication 
      des virus de la VHD, estimer la présence et le niveau d'alpha-défensine 
      NP-4 présent dans cet organe peut refléter le statut de l'hôte. 
      Wolacewicz et al, une équipe polonaise, ont cherché 
      à vérifier pour la première fois la présence 
      de ce type de défensine dans des foies de lapins infectés 
      expérimentalement avec quatre RHDV classiques différents, 
      en développant une PCR temps réel spécifique. La présence 
      de défensine a été confirmée dans les quatre 
      échantillons et d'autres études seront nécessaires. 
      Il est regrettable que dans cette étude, 
      aucun échantillon de lapin sain n'ait été analysé 
      permettant de savoir si ces résultats sont significatifs. 
      a  | 
  
   
    |   | 
    1.5 
      Enquête épidémiologique sur l'efficacité des 
      méthodes de nettoyage et de désinfection dans quatre élevages 
      français | 
  
   
    |   | 
    Certains élevage 
      cunicoles français connaissent plusieurs foyers de RHDV2 successifs, 
      ce qui pose la question de l'efficacité des mesures de nettoyage 
      et de désinfection (N&D) mises en place après la survenue 
      du foyer. L'étude réalisée par Huneau-Salaün 
      et al. (France) a évalué l'efficacité des protocoles 
      de N&D réalisés dans quatre élevages infectés 
      en 2019, en contrôlant la persistance du RHDV2 dans des prélèvements 
      de surface avant et juste après le N&D, puis 3 mois plus tard. 
      A chaque visite, les salles d'élevage (sol, murs, cages, circuit 
      d'air, racleur, sas d'entrée) et leurs environs (bac d'équarrissage, 
      abords, route) ont été échantillonnées avec 
      des chiffonnettes. Un questionnaire sur les pratiques de N&D a été 
      complété. Le génome du RHDV2 a été recherché 
      dans chaque prélèvement par RT-PCR. Près de la moitié 
      des échantillons étaient positifs avant le N&D et les 
      surfaces les plus fréquemment contaminées étaient le 
      sol de la salle d'élevage (3/4), les abords (4/6) et le bac d'équarrissage 
      (3/4) en plus du matériel en contact direct avec les lapins. Après 
      N&D, 19% des échantillons étaient encore positifs dont 
      3/4 bacs d'équarrissage qui se sont avérés ne pas avoir 
      été traités. Trois mois plus tard, 2/4 bacs d'équarrissage 
      étaient encore positifs en plus de la route. Le poster présenté 
      lors du congrès a aussi montré les résultats obtenus 
      lors de la dernière visite réalisée 6 mois après 
      le foyer : bien qu'aucun nouveau foyer de RHDV2 n'ait été 
      observé, du génome a été détecté 
      dans les bâtiments des quatre élevages et leurs environs. Tous 
      ces résultats montrent l'importance d'établir un protocole 
      de N&D complet, incluant le bac d'équarrissage et les abords 
      des bâtiments. 
      a  | 
  
   
    | 2. 
      Les maladies parasitaires, bacteriennes, les traitements et les maladies 
      genetiques | 
  
   
    |   | 
    Ce qui préoccupe 
      le plus la filière de production de lapins de chair à ce jour 
      est bien la VHD. Mais les le Congrès mondial de la recherche cunicole 
      ont été l'occasion de mettre en avant d'autres maladies parasitaires, 
      bactériennes idiopathiques ou génétiques et de parler 
      de traitements ou d'évoquer la relation entre la conduite d'élevage 
      et le développement de maladies.  
      
     | 
  
   
    |   | 
    a 
       
       2.1. Les parasites 
       | 
  
   
    |   | 
    Retour au sol 
      = retour des endoparasites : | 
  
   
    |   | 
    Avec le retour au sol 
      des lapins [au 
      nom d'un soi-disant bien être des animaux], on observe 
      que le parasitisme gastro-intestinal est exacerbé. Si l'élevage 
      sur grillage a été inventé dans les années 70 
      pour réduire ce parasitisme, il est tout à fait normal de 
      constater que son abandon permet une meilleure multiplication des parasites. 
      Ainsi, plusieurs études, en France, aux Pays bas et en Côte 
      d'Ivoire font état chacune d'un recensement des parasites trouvés 
      sur des lapins vivant au sol. On constate que des coccidies, mais aussi 
      des nématodes, qui avaient disparu des élevages en cages grillagées 
      réapparaissent de manière très significative faisant 
      baisser les performances zootechniques.  
      a 
       | 
  
   
    |   | 
    Ainsi, aux Pays-bas, 
      M. Vereeckena a montré que l'utilisation de logements en parcs au 
      sol a permis de voir la mortalité passer de 6 à 14%. Parmi 
      les causes de cette mortalité figurent les coccidioses. Des traitements 
      par voie alimentaire à base de robénidine à 66 ppm 
      ou de salinomycine à 20 ppm (malheureusement 
      pas disponible par cette voie en France à ce jour) ont 
      été proposés aux lapins. Sur la base de la mortalité, 
      des signes cliniques et de l'excrétion d'oocystes, il a été 
      montré que la coccidiose était mal contrôlée 
      par la robénidine et beaucoup mieux par la salinomycine pour laquelle 
      l'excrétion des ookystes est significativement plus faible. Les auteurs 
      concluent (avec raison) qu'il serait 
      urgent de pouvoir disposer d'un plus grand nombre de médicaments 
      coccidiostatiques pour contrôler la coccidiose dans les élevages 
      au sol. 
      a 
       | 
  
   
     
       
        Coccidiose hépatique 
     | 
    D'autre part, Legendre 
      et al (France) ont étudié le parasitisme gastro intestinal 
      de lapins élevés en conduite bio sur pâturage, au cours 
      de 3 années sur du sainfoin ou sur de la prairie. Si les lapins n'ont 
      pas présenté de diarrhée ni de lésion intestinale, 
      Trichostrongylus sp a été trouvé sur 93% d'entre 
      eux et Eimeria stiedae, agent de la coccidiose hépatique, 
      a été retrouvé sur 64% des sujets en 2016. Les GMQ 
      des animaux parasités se sont dégradés. Alors que le 
      parasite a disparu des élevages conventionnels, Eimeria flavescens, 
      considéré comme une des coccidies les plus pathogènes, 
      a également été trouvée et l'auteur a noté 
      un GMQ négatif à corréler avec sa présence. 
      Les auteurs montrent que le type de pâturage n'a eu aucun effet significatif 
      sur l'excrétion d'ufs, la prévalence et l'intensité 
      des nématodes, ou sur l'excrétion d'oocystes. Le temps de 
      rotation court des pâtures a en revanche été significatif 
      sur le parasitisme. Ils conseillent donc de faire des rotations de plus 
      de deux mois, contrairement à ce qui est préconisé 
      dans le cahier des charges actuel de l'Agriculture Biologique. 
      a 
       | 
  
   
    |   | 
    Enfin, Dakouri et 
      al. 'Côte d'Ivoire) expliquent que les traitements dans leur pays 
      sont faits sans identifier les parasites. Ils ont mis en évidence, 
      sur leur échantillon, le très fort parasitisme des lapins 
      élevés en Côte d'Ivoire. Ont été trouvés 
      un cestode et deux trématodes qui auraient donc nécessité 
      d'expliquer le milieu de vie du lapin afin de comprendre la possibilité 
      qu'a le parasite d'établir son cycle. Huit nématodes (dont 
      Graphidium strigosum et Trichostrongylus retortaeformis) et 
      11 espèces de coccidies (toutes celles qui sont connues en Europe 
      donc) ont été observées. Les ectoparasites sont également 
      nombreux : Sarcoptes scabiei, Psoroptes cuniculi, Notoedres cuniculi 
      pour les acariens, Spillopsyllus cuniculi, Cuterebra cuniculi pour 
      les insectes et Trichophyton mentagrophytes pour les champignons. 
      Les jeunes lapins étaient plus contaminés par les endoparasites 
      que les adultes qui, eux, hébergeaient plus d'ectoparasites.  
       
      Ces trois publications mettent en évidence 
      un retour certain des parasites, disparus des élevages hors sol actuellement 
      dès lors qu'on a un retour au sol et on pourrait même préciser 
      y compris sur caillebotis.  
      a  | 
  
   
    |   | 
    Coccidies et 
      coccidiose | 
  
   
      
      Ficus exasperata 
       
       
       | 
    Une table ronde a été 
      organisée sur le thème de la gestion des coccidioses en élevage 
      avec des traitements coccidiostatiques ou des traitements alternatifs. Les 
      animateurs ont tout d'abord rappelé les bases d'un diagnostic qui 
      doit faire intervenir la numération et l'identification associées 
      aux lésions pour pouvoir conclure à une coccidiose en cas 
      de mortalité et/ou diarrhée. Les traitements classiques à 
      base de robénidine, salinomycine, diclazuril décoquinate passant 
      par voie alimentaire ont été évoqués et leur 
      disponibilité actuelle en Europe a été citée 
      et complétée par des aspects réglementaires différents 
      d'un pays à l'autre. Les traitements oraux via l'eau de boisson à 
      base de sulfamides, de toltrazuril ont également été 
      évoqués et il a été discuté la présence 
      sur le marché de médicaments phytothérapeutiques qui 
      donnent parfois d'excellents résultats. Tout le monde s'accorde à 
      dire que la période périsevrage est la période à 
      risque où il faut employer les anticoccidiens quand cela est nécessaire. 
       
      Parmi les communications, une étude menée par Dakouri et 
      al. (Côte d'Ivoire) a montré que la coccidiose est présente 
      dans 100% des 146 élevages du district d'Abidjan considérés 
      par l'enquête. Les saisons des pluies et le mois de juillet ont favorisé 
      l'infestation par les coccidies. Les auteurs ont pu rencontrer E. media, 
      moyennement pathogène, dans tous les élevages mais ils ont 
      aussi - curieusement - pu mettre en 
      évidence l'intégralité des coccidies connues chez le 
      lapin avec des prévalences allant de 9 à 90% et des associations 
      de parasites pouvant comprendre parfois 3 espèces sur un même 
      lieu. Les jeunes lapereaux étaient les plus contaminés alors 
      que les lapins de plus de 5 mois, ayant déjà une certaine 
      immunité, présentaient des infestations bénignes.  
       
      Plusieurs études ont cherché à mettre en évidence 
      des traitements alternatifs. Trouver un remède alternatif aux anticoccidiens 
      synthétiques est en effet une préoccupation actuelle. Parmi 
      eux, Peptasan, un mélange de plantes médicinales, de Saccharum 
      officinarum et d'Acacia concinna, est jugé par les auteurs 
      (Atkinson et al -France Mexique) être une une solution intéressante 
      pour contribuer à la maîtrise du développement des Eimeria 
      en élevage cunicole en utilisant uniquement des produits naturels. 
      Le produit semble réduire l'excrétion ookystale significativement. 
      Il contribue à réduire la mortalité, en particulier 
      au moment du sevrage. Une autre étude (Dakouri et al., Côte 
      d'Ivoire) s'est intéressée à l'utilisation de feuilles 
      tropicales (feuilles fraîches de Ficus exasperata, Azadirachta 
      indica et Mangifera indica) testée comparativement à 
      un traitement à base de sulfadiméthoxine sur des lapins artificiellement 
      infestés à 35 jours. Sur la base d'une diminution de l'excrétion 
      ookystale, les auteurs concluent que les feuilles de Ficus exasperata 
      pourraient être utilisées comme alternative au traitement synthétique. 
      Ils expliquent sagement que le faible nombre de lapins utilisés - 
      et on peut ajouter que la solidité du protocole 
      établi (absence d'identification, absence de numération, absence 
      d'observation lésionnelle) - nécessiteraient 
      d'approfondir l'étude qui visait à trier les espèces 
      taxonomiques dans un premier temps.. 
      a 
         | 
  
   
    |   | 
    Teignes  | 
  
   
    |   | 
    Une rare et originale 
      enquête épidémiologique concernant la présence 
      de teigne à Trichophyton mentagrophytes a été réalisée 
      sur des lapins de garenne captifs sans signe clinique dans le nord du Portugal. 
      (Patinha et al.).Le champignon a été trouvé sur 7% 
      des lapins à l'exclusion de tout autre dermatophyte. Le portage sain 
      est mis en évidence et peut apporter une contribution utile au diagnostic 
      et à la prévention de la dermatophytose du lapin sauvage. 
       
      a  | 
  
   
    |   | 
    2.2. 
      Les bactéries 
      a   | 
  
   
    |   | 
    Parmi les maladies 
      bactériennes, peu de publications sur les colibacilloses durant cette 
      session mais les maladies de l'appareil respiratoire et de la peau restent 
      une préoccupation majeure. | 
  
   
      
      Cas de Rhinite | 
    Pasteurellose 
      et bordetellose | 
  
   
    Dans une étude 
      transversale, Rosell et al. (Espagne) ont montré que la prévalence 
      de la rhinite clinique (RC) des lapines reproductrices en Espagne et au 
      Portugal, de janvier 2001 à décembre 2018 a été 
      de 18,03 %. Ils ont montré, ce qui n'est 
      pas évident pour des élevages en claustration, 
      que la saison est un facteur de risque facilitant la rhinite. Les lapines 
      soufrent de rhinite plus souvent pendant l'été. 
      Parmi les lésions typiques de la pasteurellose (rhinite, conjonctivite, 
      pneumonie, abcès cutanés) présentes sur les lapins 
      étudiés, figurait aussi une infection des bulles tympaniques 
      dans lesquelles on a pu isoler P. multocida à 76%. Les lapins 
      atteints de pasteurellose pulmonaire sont le plus souvent traités 
      avec des antibiotiques. Malheureusement, peu d'études pharmacocinétiques 
      ont démontré la capacité de ces médicaments 
      à atteindre l'oreille moyenne faiblement vascularisée à 
      des concentrations efficaces. Cette zone anatomique, difficile à 
      atteindre avec des antibiotiques usuels pourrait se révéler 
      être un foyer de présence de P. multocida chez les lapins 
      d'élevage. Favoriser les traitements avec 
      des molécules pouvant se fixer facilement sur les os comme les tétracyclines 
      serait donc une bonne solution lorsqu'il s'agit de traiter une pneumonie 
      chez un lapin.  
       | 
  
   
    |   | 
    Beaucoup 
      d'auteurs présents lors des WRC 2021 ont insisté sur le fait 
      de travailler sur des souches de lapins plus résistantes à 
      la pasteurellose. C'est ce qu'ont fait les équipes toulousaines de 
      l'INRAE au travers du projet RELAPA auquel ont été associés 
      des structures privées. Ce 
      projet vise à étudier le déterminisme génétique 
      de la résistance à la pasteurellose. Après avoir inoculé 
      une souche pyogène de P. multocida à des lapins, les chercheurs 
      ont noté leur résistance à la pasteurellose. Ils ont 
      tout d'abord montré que les lapins les plus sensibles ne semblent 
      pas capables de mettre en place une réponse immunitaire efficace 
      pour contrôler l'infection.  | 
  
   
    |   | 
    Les mâles reproducteurs 
      choisis pour leur résistance à la maladie ont des jeunes dont 
      les poids au sevrage ou à la vente sont bons mais la prolificité 
      de leurs filles est moindre. La prévalence des maladies digestives 
      et des maladies infectieuses pendant l'engraissement était significativement 
      plus faible chez les lapins issus de mâles résistants que chez 
      les lapins sensibles. Ce résultat suggère que la résistance 
      à la pasteurellose évaluée par une infection expérimentale 
      utilisant une seule souche de Pasteurella multocida est favorablement 
      corrélée à la résistance à d'autres maladies 
      infectieuses. Mais compte tenu de la plus faible prolificité des 
      lapines issues de pères résistants, il peut y avoir un compromis 
      à trouver en sélection entre la résistance à 
      la pasteurellose et les performances de reproduction des lapines. 
      a 
       | 
  
   
    |   | 
     
       L'enrofloxacine - 
        actuellement classée en France parmi les 
        antibiotiques critiques - est l'une des molécules utilisées 
        avec AMM contre la pasteurellose du lapin en Europe. L'équipe de 
        Circella en Italie s'est intéressée à la sensibilité 
        à l'enrofloxacine de 10 souches de P. multocida isolées 
        de lapins atteints de pasteurellose. Ils montrent que les doses actuelles 
        de traitement sont assez fortes pour améliorer les signes cliniques 
        en élevage mais assez faibles pour faciliter la sélection 
        de souches plus résistantes à l'enrofloxacine. L'utilisation 
        de doses plus fortes serait contraire aux bonnes pratiques d'utilisation 
        du médicament et pourraient entrainer une certaine toxicité. 
        C'est pourquoi les auteurs invitent à se pencher sur la sélection 
        de lapins plus résistants à la maladie. 
         
        Afin d'étudier la bordetellose chez le lapin, des chercheurs chinois 
        ont mis au point un modèle expérimental de reproduction 
        de la maladie. Par voie intraveineuse, ils ont inoculé une souche 
        dite FX-1 de Bordetella bronchiseptica. La ½ dose létale 
        de la souche FX-1 pour le lapin (DL50) a été fixée 
        à 6,61 × 109 UFC. Le modèle 
        a été utilisé pour tester l'effet immunitaire du 
        vaccin inactivé. Le taux de survie des lapins vaccinés était, 
        2 semaines après la vaccination, de 77% pour les lapins vaccinés 
        contre 16% pour les non vaccinés.  
        La vaccination est considérée comme un moyen efficace de 
        prévenir et de contrôler la bordetellose à Bordetella 
        bronchiseptica. Une équipe chinoise s'est intéressée 
        à l'immunisation avec un vaccin inactivé comprenant des 
        bactéries entières. Ils ont montré qu'une dose unique 
        de 1,6 1010 CFU par voie sous-cutanée 
        entraînait des taux élevés d'IgG spécifiques 
        et protégeait le lapin pendant 21 à 120 jours après 
        la vaccination avec un taux de protection de plus de 87 %. 
        a 
         
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 Staphylococcie 
         
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    Selon les auteurs espagnols, 
      la sélection pourrait aggraver la façon dont les animaux sélectionnés 
      répondent aux défis infectieux. Ce thème est partagé 
      par les équipes françaises de l'INRAE. Pour tester cette hypothèse, 
      Moreno-Grúa et al. (Espagne) ont inoculé des staphylocoques 
      de virulence variable (haute et moyenne) par voie intradermique à 
      de jeunes lapins sélectionnés selon leur GMQ et les ont observés 
      durant leur période de croissance. La gravité des lésions 
      a été évaluée par la présence et la superficie 
      de l'érythème et des nodules pendant 7 jours. La différence 
      observée dans cette expérience menée avec des staphylocoques 
      ne semble pas aller en faveur de l'une ou l'autre des lignées sélectionnées 
      pour la croissance. On peut toutefois se questionner 
      sur la pertinence des critères retenus pour l'observation (étendue 
      des lésions) et le choix du pathogène. La même expérience 
      menée avec des bactéries pathogènes du tube digestif 
      verrait sans doute des conclusions sensiblement différentes.  
      a 
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    Lawsonia | 
  
   
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       Arts 
        et al. (Pays-Bas) ont montré la présence de Lawsonia 
        intracellularis, agent entrant dans le complexe entérique porcin, 
        dans le tube digestif de lapins atteints d'EEL. Alors qu'ils n'ont effectué 
        aucune reproduction expérimentale d'une éventuelle maladie 
        pour montrer les postulats de Koch, les auteurs concluent très 
        (trop ? ) hâtivement que Lawsonia 
        serait l'un des agents pathogènes causant l'EEL chez les lapins 
        de chair. Ce travail ne permet pas d'établir 
        avec certitude le lien de causalité entre la bactérie et 
        l'EEL ni même de savoir si Lawsonia n'est pas simplement 
        une bactérie opportuniste chez le lapin.  
        a 
          
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      Cas dysautonomie | 
    EEL 
      et Parésie caecale  | 
  
   
    | La dysautonomie est 
      un trouble gastro-intestinal grave et mortel chez le lapin, le lièvre, 
      le chat ou le cheval. Elle est caractérisée par une impaction 
      caecale, une anorexie et une dépression. Boucher, 
      Nouaille, Plassiart et Georges ont démontré en 
      2013, qu'en cas d'EEL, chez le lapin, 
      on notait des lésions de dégénérescence du système 
      nerveux autonome du tube digestif. Les lapins atteints de dysautonomie 
      présentent une grave paralysie intestinale du gros intestin qui pourrait 
      être associée à la présence de Clostridium 
      botulinum dans l'intestin, comme cela a déjà été 
      démontré chez le chat. Une équipe italienne a souhaité 
      évaluer la présence de Clostridia productrices de BoNT chez 
      le lapin souffrant de troubles gastro-intestinaux (EEL ou parésie). 
      Ils n'ont pas pu la mettre en évidence. Ils ont également 
      voulu évaluer les dommages neurologiques survenus dans l'intestin 
      par des techniques IHC ciblées sur un marqueur neurodégénératif 
      (synaptophysine). Des lésions dégénératives 
      du système nerveux autonome ont été détectées 
      chez 39,4 % des sujets analysés. Les auteurs concluent que la constipation 
      pourrait être due à une lésion neurologique du plexus 
      myentérique.  | 
  
   
    |   | 
    2.3. Les traitements 
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    Eau de boisson 
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       Dans les élevages, 
        l'eau potable est fréquemment traitée avec un désinfectant 
        pour améliorer sa qualité bactériologique. Cette 
        eau peut également être utilisée pour administrer 
        des traitements collectifs aux animaux. Cependant, la vérification 
        de la compatibilité entre les biocides et les médicaments 
        n'est pas requise dans les dossiers d'AMM. Une étude française 
        (Guichard et al.) été menée pour évaluer 
        l'impact des biocides sur la stabilité des antibiotiques. Dix médicaments 
        vétérinaires contenant de la doxycycline, de l'amoxicilline 
        (toxique chez le lapin), du sulfonamide triméthoprime, de la tiamuline 
        et de la colistine ont été testés avec deux biocides 
        (eau oxygénée - H2O2 
        à 50 ppm et hypochlorite de sodium à 0,5 ppm de chlore actif) 
        dans deux eaux standardisées, l'une douce (6 ° f, pH = 6) et 
        l'autre dure (35° f, pH = 8). Ensuite, les spécialités 
        contenant de l'amoxicilline, de la tiamuline et de la doxycycline ont 
        été diluées avec de l'eau oxygénée 
        dans de l'eau provenant d'un puits riche en fer et en manganèse. 
        La stabilité a été déterminée après 
        6h, 24h et 30heures. Le peroxyde d'hydrogène (H2O2) 
        a eu un impact négatif seulement sur la stabilité des deux 
        spécialités contenant de l'amoxicilline dans l'eau dure, 
        d'une seule spécialité contenant de l'amoxicilline dans 
        l'eau douce et d'une à base de doxycycline dans l'eau de puits. 
        Le chlore a dégradé la colistine dans l'eau douce et tous 
        les médicaments dans l'eau dure à l'exception des sulfamides. 
        Cette étude confirme l'impact des désinfectants sur la stabilité 
        de certains antibiotiques dans l'eau et démontre le caractère 
        multifactoriel et complexe de cette stabilité. Dans le cadre de 
        cet essai le biocide chloré a eu plus souvent un impact négatif 
        que l'eau oxygénée. 
         
        Une nouvelle étude (Pellicietti et al. - Italie) s'est intéressée 
        à la persistance de résidus d'antibiotiques administrés 
        dans l'eau de boisson. Elle montre que les concentrations plus élevées 
        de résidus d'antibiotiques sont détectées dans les 
        points médians et terminaux des lignes d'abreuvement et résultent 
        d'une accumulation due à une diminution de l'écoulement 
        de l'eau. Les auteurs insistent sur l'intérêt du nettoyage 
        des rampes et s'interrogent sur les doses réellement reçues 
        par les lapins dans les élevages où l'eau stagne. On 
        peut donc en déduire aussi l'importance d'un circulateur pour l'administration 
        orale d'antibiotiques pour éviter les inconvénients liés 
        à la stagnation de l'eau de traitement. Il 
        en va du respect de la dose administrée.  
        a  
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    Médicaments 
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    |   | 
    Une étude algérienne 
      (Makhlouf et al.) a tenté de montrer les effets bénéfiques 
      de l'acide ascorbique (vitamine C) contre la néphrotoxicité 
      (modifications vasculaires, des hémorragies, des cellules mononucléées 
      infiltrantes et une dégénérescence des cellules tubulaires) 
      induite par le traitement répété à haute dose 
      d'ivermectine administrée chez le lapin. Les auteurs concluent à 
      son intérêt lorsque la vitamine C est co-administrée 
      par voie orale. On 
      peut regretter cependant que cette étude de toxicologie n'ait pas 
      respecté les bonnes pratiques et tire des conclusions sur des lapins 
      dont il n'a pas été vérifié le statut sanitaire 
      auparavant.  
      Par ailleurs, Bokreta et al. (Algérie) n'expliquent 
      pas la motivation de leur étude 
      mais ils ont testé l'utilisation du thym (Thymus vulgaris) 
      contre la cardiotoxicité potentielle chez le lapin d'un mélange 
      insecticide/acaricide phytopharmaceutique (donc 
      réservé aux plantes) Voliam Targo® administré 
      par voie orale à des lapins. Ce produit de 
      traitement des tomates contre Tuta absoluta contient deux 
      principes actifs (chlorantraniliprole et abamectine) ayant différents 
      modes d'action sur les ravageurs. Les auteurs ont cherché à 
      étudier l'effet protecteur d'une co-administration d'huile essentielle 
      de thym (Thymus vulgaris) contre de possibles altérations 
      histopathologiques cardiaques chez le lapin mâle exposé au 
      produit phyto oralement à la dose journalière de 4mg/kg d'abamectine 
      et 11 mg /kg de chlorantraniliprole durant 21 jours. Les auteurs ont montré 
      que l'administration du produit de traitement des végétaux 
      a provoqué des altérations du myocarde (capillaires sanguins 
      encombrés, infiltration de cellules inflammatoires, augmentation 
      des masses de fibres de collagène autour des vaisseaux sanguins). 
      La co-administration d'huile essentielle de thym a permis une amélioration 
      significative des changements morphologiques du cur et les auteurs 
      lui attribuent un effet cicatrisant et protecteur. 
      a  | 
  
   
    |   | 
    Reproduction 
      expérimentale de maladie  | 
  
   
    |   | 
    Pour affiner leur modèle 
      expérimental d'infection à E coli chez le lapin, des 
      auteurs chinois (Wei-Qiang et al.) ont utilisé une souche 
      jugée pathogène de E. coli (malheureusement le sérotype 
      n'est pas indiqué) et l'ont inoculé par voie intramusculaire, 
      intrapéritonéale, intraveineuse et orale à des doses 
      allant de 7,3 × 108 CFU/ml à 
      175,2 × 108 CFU/ml. Ils montrent 
      que si toutes les voies sont possibles, la voie orale reste la meilleure 
      pour des doses d'inoculat de 175,2 × 108 
      UFC.  
      a  | 
  
   
    |   | 
    Microbiote  | 
  
   
    |   | 
    La consommation au 
      nid de crottes dures maternelles réduit fortement la mortalité 
      et stimule la maturation du microbiote. Les auteurs (Paës et al. 
      - France) ont émis l'hypothèse que cet effet positif de 
      ce type de coprophagie a une médiation immunitaire au niveau intestinal. 
      Les expériences menées permettent de dire que ces résultats 
      suggèrent un effet bénéfique du comportement coprophage 
      sur la survie des lapereaux. Il pourrait être médié 
      par une activation immunitaire dans l'iléon. Il est intéressant 
      de noter que l'effet de la coprophagie sur l'expression des gènes 
      immunitaires intestinaux n'a pas été observés lorsque 
      les lapereaux ont ingéré des excréments produits par 
      des lapines consommant des antibiotiques, probablement parce que des bactéries 
      immunostimulantes clés étaient manquante 
      a  | 
  
   
    |   | 
    2.4. 
      Les maladies génétiques | 
  
   
    |   | 
    Lapin sauteur 
      d'Alfort | 
  
   
      | 
    Les auteurs (Boucher 
      et al. - France, ...) ont mis en évidence le gène codant 
      pour le caractère " sauteur " de cette affection connue 
      depuis 1935. La maladie, outre une locomotion bipédique sur les pattes 
      avant, pour le moins originale chez le lapin, lui permet d'exprimer bon 
      nombre de lésions oculaires dont une rétinopathie et une cataracte 
      constantes le rendant aveugle. Depuis 1991 un groupe d'éleveurs et 
      de chercheurs travaillent à la préservation de lignées 
      et à l'étude de sa maladie. Récemment il a été 
      mis en évidence, en utilisant une combinaison de croisements expérimentaux 
      et de séquençage du génome entier, qu'un seul locus 
      contenant le gène bêta du récepteur orphelin lié 
      au ROR (RORB) explique la démarche atypique de ces lapins. Une mutation 
      du site d'épissage dans un site évolutif conservé de 
      RORB entraîne plusieurs isoformes de transcription aberrantes incorporant 
      des séquences introniques. Cette mutation entraîne une réduction 
      drastique des neurones RORB-positifs dans la moelle épinière, 
      ainsi que des défauts de différenciation de la population 
      d'interneurones exprimant DMRT3, qui sont connus pour jouer un rôle 
      essentiel dans la régulation de la marche à travers les espèces. 
      
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