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17 mars 2022
- Journée d'étude ASFC «Nantes - Ombres & Lumières»
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MATIÈRES
PREMIÈRES et ALIMENTATION
par
François LEBAS * et Paméla VASTEL **
*Association Cuniculture, 87A Chemin de Lasserre, 31450 Corronsac, France
** Techna France Nutrition, BP10, 44220 Couëron, France
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Introduction |
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Trente six communications
(1 rapport de synthèse espagnol et 35 communications courtes) ont
été présentées dans la section "Aliment
et Alimentation", dont 11 signées ou co-signées par des
équipes françaises. En outre, 9 communications correspondant
à la même session ont été acceptées par
le comité scientifique du Congrès mais n'ont pas été
présentées en séance.
Mais plusieurs communications concernant directement les possibilités
d'utilisation de matières premières ou les techniques d'alimentation,
ont été présentées ou simplement acceptées
dans d'autres sessions en raison des effets principaux étudiés.
Elles ont également été intégrées à
notre analyse pour leur partie concernant la relation aliment-performances.
Par ailleurs, pour l'étude des matières premières et
du mode d'alimentation employé lors des expérimentations,
toutes les communications du congrès ont été potentiellement
prises en considération.
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1
- Le rapport invité (Alimentation de la femelle reproductrice) |
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Ce rapport
a été rédigé conjointement par les équipes
espagnoles de Valence et de Madrid (Martinez-Paredes et al.). Nous
reprenons ci-après leur résumé en y ajoutant quelques
commentaires.
Dans cette revue sont résumées les dernières connaissances
sur la nutrition des lapines, destinées à compléter
les connaissances déjà acquises sur les besoins nutritionnels
et les stratégies d'alimentation des lapines jeunes (future reproductrices)
et adultes, compte tenu de la production et des problèmes de santé.
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La jeune
lapine doit atteindre un niveau de maturité (état corporel)
adéquat au moment de la première insémination artificielle
(IA), ni trop maigre, ni trop grasse, pour affronter sa vie productive avec
des garanties minimales : environ 7,0 mm d'épaisseur de gras périrénal,
une concentration de 2,8 ng/mL de leptine plasmatique et des teneurs corporelles
d'environ 18 % et 15-20 % de protéines et de matières grasses
respectivement). Ces paramètres biologiques
optimum ne sont pas déterminables dans les élevages du terrain.
Ils permettent, en unité de recherche, de fixer le plan d'alimentation
optimum des futures reproductrices dans les élevages de production,
compte tenu éventuellement de chaque type génétique.
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Ces objectifs peuvent
être atteint en limitant la consommation d'aliments à partir
de 12 semaines jusqu'à la première IA ou en alimentant les
lapines à volonté avec un régime fibreux pauvre en
énergie (<10,5 MJ ED/kg) à partir de 60 jours d'âge
jusqu'à la première mise bas.
Une fois que la lapine est entrée en reproduction (peut
être avant mais on n'en sait rien) l'augmentation des acides
gras 3 (ou réduction du rapport oméga 6/ oméga 3),
celle des fibres solubles (en cas de risque d'entéropathie épizootique)
et des rapports Arg/Lys et Gln/Lys dans l'aliment peuvent aider à
améliorer les performances de reproduction des lapines, bien que
leur niveau optimal dans les aliments reste encore à déterminer.
Il est recommandé d'éviter chez les lapines, un bilan énergétique
trop négatif avant chaque mise bas. La supplémentation en
précurseurs du glucose pour réduire l'incidence de la cétose
pourrait être utile. Toutefois le risque
de cétose, vrai problème chez la vache laitière, n'a
pas été clairement démontré chez la lapine,
voire nié par certains auteurs. D'ailleurs, les auteurs de la revue,
n'en apportent pas la preuve.
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La formulation de régimes
alimentaires différents pour la lapine et pour sa portée afin
de mieux répondre à leurs besoins respectifs et de s'assurer
de leur santé serait une option à considérer à
condition toutefois que cette option soit utilisable dans l'élevage
considéré. L'influence de la mère sur le microbiote
et le statut immunitaire de sa portée et sa modulation potentielle
à travers l'alimentation (maternelle ou spécifique jeune)
ouvre un nouveau domaine de recherche qui mérite plus d'études,
à réaliser dans un avenir proche.
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2. Utilisation
des matières premières |
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2.1. Études
de matières premières ± nouvelles
a/ Matières premières tropicales et exotiques
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Les travaux présentés
ont surtout fourni la confirmation des possibilités d'utilisation
de certaines matières première connues permettant d'alimenter
les lapins en milieu chaud. Ainsi un travail réalisé en Côte
d'Ivoire (Kouadio et al.) a confirmé la possibilité
d'utilisation de Stylosanthès guianensis séché
dans la ration des lapins en croissance (testé à 10, 20 et
30%de la ration). Cette légumineuse fourragère proche
de la luzerne est intéressante comme source de fibres
et de protéines pour la constitution d'aliments tropicaux équilibrés.
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Un travail nigérian
(Oyedele et al.) a confirmé que les feuilles fraiches de Moringa
oleracea sont parfaitement utilisables pour nourrir les lapins en croissance
en complément d'un aliment concentré en remplacement de Centrosema
pubescens. Dans l'essai, les feuilles représentent environ la
moitié de l'ingestion quotidienne de MS. Par contre, ces feuilles
de Moringa séchées, si elles permettent de remplacer jusqu'à
30% de la ration base de lapins en croissance sans altération du
statut physiologique des animaux, entrainent une certaine réduction
de la vitesse de croissance des lapins par rapport au témoin (Nursita
et al.) (tableau 1)
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Tableau
1 : Performance de croissance de lapins pour lesquels une partie
de l'aliment de base a été simplement remplacée par
des feuilles séchées de Moringa oleifera (Oyedele et
al.) |
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% de Moringa oleifera |
0%¨(témoin) |
10% |
20% |
30% |
Ingéré
quotidien (g) |
62,3 |
64,2 |
61,5 |
65,2 |
Gain
moyen quatidien (g/jour) |
25,0 |
21,8 |
21,0 |
23,0 |
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Le fourrage d'Euphorbia
heterophyla peut représenter 50% de la ration des lapins en croissance
selon Kouakou et al., voire
jusqu'à 70% selon des travaux antérieurs de cette équipe
ivoirienne. Cette plante herbacée (à
port dressé de 20 à 60 cm) considérée en général
comme une adventice des cultures (de coton, de riz,
) est
bien consommée par les lapins et permet d'accroitre très significativement
la teneur en acides gras oméga-3 dans les lipides des lapins (lipides
musculaires, gras périrénal) même après la distribution
du fourrage pendant seulement le mois précédant l'abattage
(tableau 2). Malheureusement les auteurs n'ont
pas indiqué les performances de croissance ni les teneurs en chacun
des acides gras oméga-3 mais seulement des teneurs globales. |
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Tableau 2 :
Proportions des acides gras insaturés au sein des acides gras
totaux dans les tissus des lapins après consommation d'une ration
à base de d'euphorbe pendant zéro (témoin), 1 mois
ou 3 mois avant abattage (Kouakou et al.) |
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Au Venezuela une équipe
(Parra-Almao et al.) a essayé de nourrir les lapins en croissance
avec un mélange composé de feuilles de Leucaena leucocephala
(50%) complémenté avec de la mélasse de canne (0 à
25%) et du son de riz (50 à 25%). Les lapins ont relativement bien
toléré les régimes contenant 25% de mélasse
ou 50% de son de riz + 50% de feuilles de Leucaena, mais avec les
régimes expérimentaux la vitesse de croissance a été
très nettement inférieure à celle des animaux témoin
recevant un aliment commercial (environ 7 g/j contre 17 g/j) alors que leur
consommation alimentaire représentait 75% de celle des animaux témoin.
Le déséquilibre nutritionnel était
tel qu'il ne faut pas être étonné des mauvaises performances
obtenues avec les régimes expérimentaux.
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Dans un
autre essai de la même équipe vénézuélienne
(Hernandez et al.), les auteurs ont cherché à estimer
la valeur nutritive des gousses de Prosopis juliflora, un
petit arbre de la famille des légumineuses (mimosé), originaire
d'Amérique centrale et disséminé par l'homme (envahissante)
à travers le Monde dans les zones semi-arides. Après
séchage et broyage les gousses ont été mélangées
avec de la mélasse 50-50% et ensilées pour au moins 14 jours.
La préservation par ensilage a été utilisée
car les gousses ne sont disponibles que quelques mois au cours d'une année.
Ce mélange (11% de protéines et 41% d'ADF) a été
utilisé pour fabriquer des aliments expérimentaux contenant
24 à 53% du mélange, 21 à 50% de feuilles broyées
de Leucaena et 25% d'un aliment commercial pour lapins. Le gain de
poids des lapins au cours des 9 semaines d'essai a été nettement
plus faible avec les aliments expérimentaux qu'avec l'aliment commercial
servant de témoin : 5 à 10 g/jour vs 18 g/j pour le
témoin. A noter cependant que la croissance expérimentale
a été la meilleure (10 g/j) avec l'aliment contenant 53% de
mélange à base de gousses de Prosopis juliflora et
le coût de l'alimentation a été à peine supérieur
à celui obtenu avec l'aliment commercial (différence NS).
Au Nigeria (Adetola et al.), un essai d'alimentation des lapins en
croissance a montré qu'il est possible d'incorporer 10% voire 20%
d'un mélange de feuilles de tournesol sauvage (Tithonia diversifolia)
+ sang bovin d'abattoir (proportion 4 :1 de produits séchés
au soleil) en remplacement du tourteau d'arachide de la ration, sans altérer
significativement les performances de croissance.
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b)
Les matières premières potentiellement disponibles en zone
tempérée |
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Au cours d'un essai
conduit sur 3 cycles de reproduction et la descendance, un essai français
(Gayrard et al.) a montré qu'il est possible d'incorporer
26% de sainfoin déshydraté (testé à 0 - 13 et
26%, formule alimentaire non précisée)
dans la ration des lapines reproductrices, puis dans celle de leurs descendants
en engraissement. La prolificité a été légèrement
améliorée (9,0 - 9,9 et 10,5 nés vivants/MB) et la
proportion de mort-nés réduite (15,7 - 10,5 - 8,9%), sans
altération du poids des lapereaux au sevrage. Par contre la vitesse
de croissance en engraissement a été légèrement
réduite : 44,2 - 43,4 et 43,2 g/jour pour les taux d'incorporation
de 0 - 13 et 26% (P<0.001). L'absence de toute
indication sur les formules alimentaires employées ne permet pas
de proposer d'explication pour cette légère baisse de performance.
Par contre il faut souligner que la mortalité en maternité
puis en engraissement a été faible à très faible
sur l'ensemble de l'essai (6,2% en maternité et 0,6% en engraissement).
a |
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Par
ailleurs, une étude hongroise (Atkai et al.) a montré
que logiquement un mélange fourrager de trèfle des prés
(Trifolium pratense) et de lotier corniculé (Lotus corniculatus)
peut sans problème être inclus dans la ration des lapins
en croissance, au moins jusqu'à 26% de la ration en remplacement
total de la luzerne déshydrate (testé à 0 -15 - 20
et 25,6% - tableau 3)
a
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Tableau
3 Performances de croissance des lapins entre 37 et 84 jours en fonction
du taux du mélange fourrager trèfle+ lotier dans l'alimentation
(Atkari et al.) |
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Contrairement
à ce qu'affirment les auteurs, le lotier corniculé, même
seul, n'a jamais été considéré comme toxique
pour le Lapin et a même été fortement conseillé
pour l'élevage des lapins au milieu du 20e siècle. Si par
la suite il a été délaissé au profit de la luzerne,
c'est pour des raisons purement agronomiques (rendement/ha, récolte
).
a |
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Si dans les essais
ci-dessus la luzerne a pu être totalement remplacée par d'autres
légumineuses fourragères, dans un essai conduit au Brésil
(Craveiro et al.), les auteurs ont constaté une baisse de la vitesse
de croissance 31-70 j, si le taux de luzerne passait de 27% à 0%
(GMQ variant de 37 à 33 g/jour). Ils ont même proposé
un taux optimum de 25,6% de luzerne pour l'aliment d'engraissement des lapins.
Avec un peu d'expérience on peut supposer
que les plus faibles performances constatées avec le régime
sans luzerne sont attribuables plus à un problème de formulation
alimentaire incomplètement équilibrée qu'à une
vertu particulière de la luzerne |
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Une étude portugaise
(Alves et al.) a abordé l'utilisation des racines de carottes
(écarts de tri) dans l'alimentation des lapins en croissance. La
motivation initiale de ce travail est pour le moins originale puisque les
auteurs justifient leur étude par les effets favorables des caroténoïdes
et des fibres alimentaires de la carotte sur la santé chez l'homme.
Incorporées au taux unique de 15% dans cette étude, principalement
en remplacement de céréales (blé, orge) les carottes
n'entrainent pas de variation significative de la vitesse de croissance
35-63 j. des lapins, mais dégradent l'indice de consommation : 2,70
vs 2,43 pour le témoin |
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Une étude brésilienne
(Santinoni el al.) a montré que l'incorporation de graines
de haricot (brisées) extrudées dans l'alimentation des lapins
jusqu'à 20% (testé à 0 -5 -10 -15 et 20%) dans une
ration équilibrée (16% de protéines , 31% de NDF) n'entraine
par de modification des performances de croissance : GMQ moyen de 38,7 g
/j et IC de 2,83, mais augmente linéairement le coût alimentaire
avec le taux d'inclusion des haricots extrudés en raison des dépensées
liées à l'extrusion.
Les travaux de Dorbane et al. venant à
la suite de ceux présentés par la même équipe
algéro-française qu'au Congrès de Qingdao en 2016
ont permis de déterminer que les glands de chêne vert algérien
contiennent environ 17,9 MJ d'énergie digestible par kg de MS, valeur
supérieure à celle généralement admise pour
les céréales (autour de 14,5 MJ). Par contre la teneur en
protéines est très faible (5,5% de protéines brutes)
même si ces dernières semblent assez digestibles (proche de
80%). Ainsi les glands sont une source intéressante d'énergie
digestible pour l'alimentation du Lapin mais nécessitent
entre autres une forte complémentation par une ou plusieurs sources
de protéines.
Dans le travail égyptien d'Abdel Khalek et al., la moitié
du tourteau de soja classique d'une ration d'engraissement (16% de la ration)
a été remplacée par un tourteau de soja "by -pass
" préparé classiquement pour les ruminants (testé
à 0 - 4 et 8% de la ration). Le tourteau de soja traité a
permis d'accroitre le poids final des lapins de 7% , soit un poids finalr
de 1,65 -1,68 et 1,77 kg pour les 3 réimes(20 lapins par lot au départ)
ainsi que l'efficacité alimentaire. Mais
les auteurs ont omis de préciser la durée d'engraissement
et la présence d'une éventuelle mortalité
.a
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L'incorporation de
15% de graines de lupin en remplacement total du tourteau de soja (Almeida
et al , Portugal) ne modifie pas la vitesse de croissance lorsqu'il
s'agit de lupin jaune mais la réduit légèrement lorsqu'il
s'agit de lupin blanc (poids final de 2,61 kg contre 2,73 pour le lupin
jaune et 2,74 kg pour le témoin), sans modification significative
du rendement à l'abattage (à 69 jours). Pour les deux types
de lupin, la teneur en acides gras polyinsaturés des lipides musculaires
est améliorée : 27,4 et 29,0% pour les lupins blanc et jaune
contre 24,1% pour le témoin. Le rapport des acides gras oméga
6/ oméga 3 est significativement réduit pour le lupin blanc
(5,4) alors qu'il est accru pour le lupin jaune (8,75) comparativement au
témoin soja (rapport de 7,08).
Dans un essai français (Guillevic et al.) impliquant 777 lapines
reproductrices il a été démontré que l'incorporation
à la ration de 5% du mélange Tradilin® à base de
graines de lin extrudées riches en acides gras oméga-3, permet
d'accroître significativement les performances de reproduction des
lapines : prolificité 9,67 sevrés /MB vs 8,69 pour
le témoin, mais aussi le poids au sevrage des lapereaux : 913 g vs
811 g. La présence d'un fort taux d'acides gras oùméga-3
renforce aussi les défenses immunitaires des animaux
a |
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Un travail algérien
(Harouz-Cherifi et al.) a confirmé que l'incorporation de la drêche
de brasserie (produit local testé à 0 - 20 et 30 %) dans la
ration de lapins, en substitution partielle du soja, de la luzerne et de
l'orge, permet les mêmes performances que l'aliment témoin,
sans affecter l'état sanitaire, les caractères de croissance
ou d'abattage.
La pulpe de la gousse de caroube restant après la récolte
des graines (90% du poids de la gousse brute), est riche en sucres solubles
(45-52%) mais pauvre en protéines (2-7%) Testée au taux de
0 - 12,5 et 25% dans la ration essentiellement en replacement de l'avoine
(Ribeiro et al.) cette pulpe peut être sans problème
incorporée au taux de 12,5% voire 25% dans la ration des lapins en
croissance (GMQ de 46,3 - 46,9 et 44,8 g/j pour les 3 taux d'incorporation).
Son utilisation jusqu'à 25% n'a pas d'effet sur la morphologie intestinale
ou les fermentations caecales
a |
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La pulpe
de racine de chicorée restant après extraction partielle de
l'inuline, est riche en fibres digestibles (CUDa de 56% pour le NDF et 83%
pour l'ADF), mais pauvre en protéines (~8%). Elle a une teneur en
énergie digestible élevée : 12,14Mj/kg MS (Guermah
et Maertens). Par rapport au témoin, introduite dans la ration de
lapins en croissance au taux de 30% en remplacement de la ration de base,
la pulpe de chicorée n'entraine aucun effet négatif sur la
vitesse de croissance (GMQ de 52 g/j contre 48 pour le témoin - 8
lapins/lot) et même une amélioration significative de l'indice
de consommation : 3,03 vs 3,70.
Enfin, selon deux études italo-hongroises sur l'huile de pupes de
vers à soie (Bombyx mori) récupérée après
récolte de la soie brute (Matics et al. et Singh et al.),
il s'avère que cette huile peut remplacer l'huile de tournesol dans
la ration des lapins (testée au taux de 1,3%), sans modifier la croissance
ou l'efficacité de la digestion par les animaux.
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c/ Les additifs
alimentaires |
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Dans cette catégorie,
nous avons traité des produits incorporée à moins de
4% dans la ration et ayant des effets sur les lapins alors même que
les éléments nutritifs les constituants sont insuffisants
pour avoir des effets sur l'équilibre nutritionnel clasique de la
ration. Les effets observés sont généralement un certain
contrôle de la flore digestive (le microbiote) ou des effets sur la
régulation physiologique de l'organisme des lapins (anti-oxydant,
.)
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L'incorporation de
3% de grande mauve séchée (Malva sylvestris) connue
autour de la méditerranée pour ses vertus médicinales,
améliore la consommation et le poids vif de lapins et réduit
le taux de cholestérol et de lipides dans le sang (Boudour et
al., Algérie)
L'addition de 200 mg/kg d'armoise annuelle en poudre (Artemisia annua)
dans l'alimentation des lapins (20 lapins /lot) améliore leurs performances
de croissance et leur indice de consommation (3,23 vs 3,79 pour le témoin).
Cela réduit aussi la sensibilité de leur viande à l'oxydation
lors de la conservation (Basyony et al., Egypte)
a |
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Un résultat
similaire, y compris la résistance à l'oxydation ; a été
décrit par Abel Khalek et al.( Egypte) après addition
de 200 mg/kg de farine de courge (Curcuma longa) : GMQ de 25,3 vs
21,1 g/j et IC de 3.32 vs 3.79. (20 lapins/lot)
Une autre étude égyptienne (El Gindy et al) a montré
qu'en période de fortes chaleurs (29 à 35°C) l'addition
de mannooligosaccharides à l'aliment d'engraissement ( testés
à 0 - 0,5 - 1,0 et 1,5% de l'aliment) permet de légèrement
améliorer la vitesse de croissance des lapins (20 pat lot) : GMQ
de 13.2 - 14,6 - 15,3 et 14,9 g/j. (P=0,023) pour les 4 lots expérimentaux
malgré une baisse significative de la consommation alimentaire :
52,4 - 50,9 - 47,1 et 48,6 pour les 4 lots (P <0,001).
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L'addition de 10 à
100 mg/litre de spiruline (Spirulina platensis), une micro-algue
(ou une bactérie selon certans spécialistes)
des eaux tropicales ± saumâtres, dans l'eau de boisson de lapins
en engraissement n'a aucune influence sur leur performance de croissance.
L'absence d'effet de la spiruline sur les animaux
provient d'une erreur de base des auteurs (Sangare et al.) quant au protocole
expérimental mis en uvre. En effet, cette algue très
riche en protéines (60-65% /MS) et équilibrée en acides
aminés est cultivable (et effectivement cultivée) industriellement.
Elle aurait due être testée aux environs de 2-10% de la ration
en remplacement d'un bon tourteau ou d'une farine animale comme c'est le
cas pour les autres espèces (poulet, porc), c'est-à-dire représenter
un apport alimentaire environ 100 fois plus important que dans cet essai.
Avec un tel protocole la seule conséquence qu'on aurait pu attendre,
était un effet négatif lié à la pollution de
l'eau de boisson due au développement éventuel de bactéries
pathogènes aux dépens de l'algue.
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L'équipe de
l'Ecole d'agronomie de Madrid a présenté 3 communications
sur l'introduction de cellobiose et de xyloologosaccharides dans l'eau de
boisson des lapins en engraissement (Farias et al.). La cellobiose
utilisée à raison de 7,5 g/litre d'eau de boisson a un effet
positif non significatif (P= 0,105) sur la vitesse de croissance des lapins
et aucun effet sur la viabilité des animaux. L'utilisation de xyloologosaccharides
(7,7 g/litre) n'a d'effet significatifs ni sur les performances de croissance
ni sur la viabilité des animaux entre le sevrage (31j.) et l'abattage
(59 j.).
a |
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L'équipe
française de MiXscience (Menini et al.) a monté que
contrairement à ce qui est observé
chez la vache, l'incorporation de propylèneglycol (PG)
dans l'eau de boisson des lapines reproductrice (0,4%) pendant 4 jours avant
la mise bas n'a pas d'effet sur le poids vif des lapines ni sur le poids
des lapereaux au sevrage. Un effet positif non significatif sur la prolificité
des lapines mériterait des études ultérieures. Seul
un effet temporaire significatif a été observé sur
le poids des lapereaux à 21 jours, mais il n'a pas été
retrouvé au sevrage 10 jours plus tard. La distribution du même
PG entre 14 et 18 jours de lactation n'a que des conséquences négatives.
Elle doit donc être évitée.
La même équipe (Gohier et al) a testé l'incorporation
de 0,5% de l'additif Cunidigest® à l'aliment (mélange
d'acides organiques et d'huiles essentielles). L'essai a été
conduit dans 4 élevages commerciaux et un total de 6 bandes correspondant
à 2 fois 1560 lapins en engraissement, systématiquement rationnés.
Avec le Cunidigest® la mortalité globale a été
significativement réduite (5,1% vs 9,6% pour le témoin)
de même que la morbidité (11,9% vs 20,8%). Par contre
la croissance des lapins n'a pas été modifiée.
a |
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L'addition d'extraits
de châtaigne ainsi que de marc de raisin (tous deux riches en tannins)
a été testée à 0,2 et 0,4% dans l'aliment d'engraissement
par l'équipe italienne de Padoue (Xiccato et al.). Aucun effet n'
a été détecté sur la mortalité ou la
vitesse de croissance (0,4% et 58 g/j. en moyenne) malgré des modifications
significatives de la digestibilité des aliments, plus favorables
dans le cas de l'extrait de marc de raisin que pour l'extrait de châtaignes.Un
travail français (Colin et al.) avec deux répétitions
impliquant au total 1684 lapins a montré qu'un additif commercial,
le Diamond C Original XPC à base de levure Saccharomyces cerevisiae,
introduit à raison de 1g/kg dans l'aliment d'engraissement des lapins
est une solution intéressante pour améliorer la croissance
(GMQ 46-70 j de 35g/j. vs 33,4 g/j. pour le témoin) et la viabilité
des animaux, notamment dans un contexte de performances dégradées
(mortalité 46-70 j. de 6.8%% vs 12.7% chez le témoin)
ou pour la production de " lapins lourds ".
Un autre essai français de la même équipe (Malabous
et al.) impliquant au total 2 cycles de production et 277 mises bas
au total, a montré que l'incorporation de 1,32 g/kg de Metalac®
uniquement dans l'aliment de maternité (un additif commercial à
base de produits de fermentation de 2 souches de lactobacilles, Lactobacillus
farciminis et Lactobacillus rhamnosus ) permet de sevrer un peu
plus de lapereaux (8,86/MB vs 8,71 P= 0.009) et de produire des lapins un
peu plus lourds à l'abattage (2,43 kg vs 2,40 pour le témoin,
P=0.10), augmentant ainsi le nombre et le poids des lapins commercialisables
: 17,3 kg vif par mise bas vs 16,3 kg vif pour le témoin . En outre,
le rendement à l'abattage mesuré sur environ 1000 lapins par
lot, a été significativement amélioré : 55,0%
vs 54,2%.
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Enfin nous devons aussi
signaler la courte revue de Lebas (France) sur l'utilisation de la bentonite
comme additif technologique dans l'alimentation des lapins. Autorisée
en France jusqu'à 2,0% dans les aliments pour animaux, cette argile
à structure lamellaire a l'intérêt d'améliorer
la qualité des aliments difficiles à agglomérer, y
compris en présence d'huile ajoutée. En outre, sa structure
lamellaire permet de bloquer d'éventuelles mycotoxines comme l'aflatoxine
B1 et de supprimer ainsi leurs conséquences négatives. Mais
pour les mêmes raisons de structure, la bentonite bloque aussi les
coccidiostats comme la Robénidine, la rendant inefficace. Si la bentonite
était encore assez souvent utilisée à la fin du 20e
siècle , aucune des formules alimentaires présentées
lors de ce Congrès n'en contenait. |
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a
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2.2. Les différentes
matières premières utilisées dans les aliments expérimentaux
utilisées dans les communications du Congrès |
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Les auteurs de 38 communications
(sur 238 communications courtes) ont indiqué la composition centésimale
des aliments expérimentaux utilisés, le plus généralement
pour des lapins en engraissement, mais aussi pour des reproductrices ou
des lapins à fourrure. Nous avons relevé la formule des différents
aliments témoin, ainsi que celle des aliments expérimentaux
ayant permis des performances au moins similaires à celles obtenues
avec l'aliment témoin (différence non significative ou amélioration),
soit au total 56 formules
L'hypothèse
forte que l'on peut faire est que ces auteurs considèrent pour
les aliments témoins qu'il n'y a pas de risque particulier à
employer ces matières premières dans l'alimentation des
lapins et que les matières premières expérimentées
n'ont pas de contre-indication aux taux étudiés puisque
les performances sont au moins égales à celle du témoin.
Les différents taux employés pour les principales des 60
matières premières concernées sont donc des indicateurs
des possibilités d'emploi (tableau 4).
a
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Tableau 4
: Principales matières premières (MP) utilisées dans
56 formules expérimentales avec indication de la fréquence
d'emploi (si présence dans au moins 4 formules), du taux moyen d'incorporation
lorsque cette MP est utilisée, du taux maximum d'emploi observé. |
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Au total 95% des aliments
présentés contiennent des céréales, au taux
moyen 21,1%. Les céréales les plus représentées
sont le maïs (48% de formules) l'orge et le blé. L'avoine n'est
présente que dans 2 formules, et il faut remarquer qu'aucune formule
n'a fait appel au riz. au seigle ou au sorgho.
Les issues de céréales sont présentes dans 86% des
formules au taux moyen de 24,2% c'est-à-dire un taux un peu plus
élevé que celui des céréales entières.
Le son de blé est de loin l'issue la plus représentée
(84% des formules, taux d'incorporation de 21,9%) loin devant le son de
riz et le son de maïs présents dans seulement 4 et 3 des 56
aliments présentés au congrès.
La luzerne (séchée au soleil ou déshydratée)
est présente dans 73% des aliments. Lors des deux précédents
congrès cette proportion était de 52% en 2016 et 64% en 2012.
Son taux moyen d'incorporation est de 27,2% dans les aliments, proche des
taux observés en 2016 et 2012 : 28,7% et 31%. D'autres sources de
fibres et éventuellement de protéines sont aussi souvent utilisées
telles que la pulpes de betteraves (21% des formules, avec un taux de 13,6%)
ou la paille de céréales (16% des formules, avec un taux moyen
de 8,9%), ou la paille et les pellicules de soja (12,5% des formules et
un taux de 12,4%) Dans cette catégorie des aliments sources de fibres
± digestibles les équipes de recherche ont aussi utilisé
des drèches de brasserie, du marc de pomme ou de raisin, mais aussi
du foin de trèfle, des fanes d'arachide, les déchets de lin
ou différentes graminées tropicales palnte entière.
Le dernier élément majeur en fréquence dans les formules
utilisées est le tourteau de soja présent dans 77% des aliments
(taux de 11,8%) nettement devant le tourteau de tournesol présent
dans 27% des formules au taux de moyen de 11,9% similaire à celui
du tourteau de soja. Globalement 86% de formules contiennent au moins l'un
de ces deux tourteaux. Parmi les autres tourteaux on peut mentionner le
tourteau de palmiste et de manière plus anecdotique les tourteaux
d'arachide, de coprah, de lin, de colza, de pépins de raisin ou de
coton. Les graines oléo-protéagineuses ont été
beaucoup moins utilisées (chacune présente dans une et deux
formules seulement sur les 56 relevées). On peut citer les graines
d'arachide, de soja, de coton, de lupin ou de colza. Par contre aucune formule
n'a fait appel au pois fourrager ou à la féverole.
Une mention particulière
concerne la mélasse présente dans 39% de formules au taux
de moyen de 2,37% et un taux maximum d'incorporation de 5,5%. Mais comme
il a été montré plus haut, dans certaines conditions
la mélasse peut représenter 25% de la ration (Parra-Almao
et al.) sans altérer la santé des lapins.
a
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3. Stratégies
et techniques d'alimentation |
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3.1. Mode d'alimentation
des lapins expérimentaux
Avant d'analyser les communications abordant spécifiquement les techniques
d'alimentation et la composition des aliments, il nous a semblé intéressant
de voir comment les lapins expérimentaux ont été alimentés
lors des multiples essais à l'origine des communications du Congrès,
toutes sections confondues.
a
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Le mode de distribution
des aliments a été indiqué dans 58% des communications
(sur 111 communication où cela aurait été possible
ou souhaitable). |
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En maternité,
sur les 31 communications dont l'information est disponible, 100% des femelles
sont alimentées à volonté, avec un aliment granulé.
A noter deux originalités françaises : un essai ayant testé
l'effet d'un temps de 8h sans accès à la mangeoire en présevrage,
et un ayant testé un aliment distribué au nid sous forme de
gel pour les jeunes lapereaux.
a |
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En Précheptel,
sur 3 essais pour lesquels nous avons l'information, l'alimentation est
toujours de type granulé. Pour un essai, la distribution n'est pas
indiquée, pour un essai, les jeunes femelles sont rationnées
quantitativement et enfin un essai compare des femelles à volonté
et des femelles rationnées quantitativement.
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Enfin, en engraissement,
76 papiers indiquent le mode d'alimentation des lapins expérimentaux
:
=> 2 essais se passent dans le cadre de pâturage, dans des essais
en agriculture biologique.
=> dans 5 essais, les animaux ont à disposition du granulé
et du fourrage séché (papier indonésien), ou du foin
(papier ivoirien) ou des fourrages frais (papiers ivoirien, nigérian
et sud-africain).
=> 2essais avec tout ou partie des groupes recevant un aliment sous
forme de farine (papiers vénézuélien et brésilien),
dans le cadre d'une alimentation ad libitum
=> 67 essais ont été conduits avec de l'aliment granulé
: 63% ad libitum, 13% comparant des régimes ad lib
à des régimes rationnés (en quantité et pour
un essai, en durée), et dans 19% des cas, les lapins étaient
rationnés (3 papiers sur 13 avec un rationnement horaire).
a
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3.2. Stratégies
d'alimentation des lapins en engraissement |
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Lors de ce 12ème
congrès, beaucoup de communications ont été consacrées
à l'étude de l'effet des stratégies d'alimentation
en engraissement sur les performances (8 communications contre 4 lors du
dernier congrès de Qingdao).
Diverses stratégies d'alimentations ont été étudiées,
parmi lesquelles :
a |
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a/ les modalités
de rationnement |
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Un premier papier de
Garda-Salmon et al (France) a traité de l'effet de différentes
modalités de rationnement en engraissement sur la croissance et le
développement mammaire des lapines futures reproductrices. Ainsi
deux rationnements ont été testés : G1 rationnement
strict (73 g par tête au sevrage +15g/sem jusqu'à 63j), et
G2 rationnement plus léger (93 g par tête au sevrage +18 g/sem
jusqu'à 63j). Les deux groupes ont ensuite été alimentés
à volonté de 63j, à 90j, puis ont reçu une ration
de 150g/j à partir de 90j et jusqu'à la première IA
(avec un flushing ad libitum de IA-6j à IA+2j). Les résultats
ont montré que la restriction initiale n'a pas affecté le
poids à la 1ère IA, ni les performances de reproduction au
1er cycle (fertilité, prolificité) ou encore la santé
des lapines. Notons toutefois que la croissance ne s'est pas faite au même
moment de la vie des animaux: plus de gain de poids sur la première
période pour les femelles de G2 (restriction moins sévère),
alors que les femelles de G1 ont fait une croissance compensatrice sur la
phase 90-126j. Quant aux examens histologiques des tissus mammaires, ils
n'ont révélé aucune différence significative
dans la morphologie des tissus entre les 2 groupes. Par contre, les gènes
de la synthèse des protéines du lait et des enzymes de la
lipogenèse FASN ont été significativement augmentés
dans le groupe d'alimentation la moins stricte G2 (P<0,01). Ceci suggère
une augmentation de la synthèse des protéines et des lipides
du lait dans le tissu épithélial mammaire des femelles recevant
une allocation alimentaire plus élevée en période post-sevrage.
Dans l'ensemble, ces résultats indiquent que la stratégie
d'alimentation au début de la vie reproductive des lapines peut influencer
leur développement mammaire au cours de la première gestation
et avoir un impact potentiel sur la lactation ultérieure en faveur
de la restriction alimentaire la moins stricte entre 5 et 9 semaines. |
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Bien
que cette étude n'ait pas mis en évide,ce d'effet sur le
poids vif et les premières performances de reproduction, il serait
intéressant de mesurer les effets à long terme de la courbe
de croissance (plus précoce pour le rationnement modéré,
et une croissance compensatrice pour le rationnement strict). Ce travail
a permis de mettre en lumière et d'alerter sur l'effet des pratiques
du rationnement sur le développement mammaire. En effet, comme
les femelles suivent souvent la stratégie d'alimentation des lapins
de chair, elles peuvent être trop rationnées en début
d'engraissement.
a
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Pascual et al.
(Espagne) se sont intéressés à l'utilisation de la
restriction alimentaire pour le contrôle de la santé des animaux
en engraissement, afin de permettre la réduction de l'utilisation
des antibiotiques. Ainsi, de 35 à 63j, 4 groupes de lapins ont reçu,
soit une alimentation ad libitum avec des aliments médicamenteux
(AdLibMed), soit une alimentation ad libitum avec des aliments sans
addition médicamenteuse (AdLibNoMed), soit une alimentation restreinte
(80% de l'ad lib) avec alimentation médicamentée (RestrMed)
soit enfin une alimentation restreinte (80% de l'ad lib) avec des
aliments non médicamentés (RestrNoMed). Les lapins ont ensuite
tous été alimentés avec un aliment non médicamenteux,
distribué à volonté de 63 à 70j (abattage).
Au global, les auteurs ont conclu que la restriction alimentaire a réduit
le GMQ sans améliorer significativement l'IC même si ce dernier
a été réduit de 0,09 pt. Quant au sanitaire, peu importe
la stratégie d'alimentation le retrait des antibiotiques (ici Valdemuline,
OTC et coccidiostatique) a augmenté la mortalité (+3pts pour
l'alimentation ad lib (+47%) et +4.8pts pour l'alimentation restreinte (x
2.2)).
a |
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Ce congrès
a été l'occasion pour l'INRAE de Toulouse (Gidenne) de réaliser
une rétrospective sur 10 années de recherches sur la régulation
de l'ingéré, en se basant sur la littérature existante
et des entretiens avec des experts :
- Impact économique : cet impact positif provient de 3 sources
principales : la réduction de la mortalité en engraissement
(50% de la baisse de mortalité observée ces 10 dernières
années peut être attribué aux stratégies de
restriction alimentaire), l'amélioration de l'efficacité
alimentaire (baisse de 5% de l'IC grâce aux stratégies de
restriction alimentaire) et la réduction du coût alimentaire
par un moindre usage des antibiotiques.
- Impact sur la santé des lapins en engraissement
: la baisse de la mortalité et de la morbidité, sans accroître
les comportements anormaux entre congénères (agressivité
ou compétition à la mangeoire) permet d'améliorer
le bien-être des animaux, et de réduire l'usage des antibiotiques.
- Impact environnemental : les stratégies de restriction
alimentaire impactent 3 aspects ; à savoir une moindre consommation
de ressources alimentaires, une meilleure efficacité alimentaire,
mais aussi à une réduction des excrétas. Deuxièmement,
la réduction de la consommation de médicaments (antibiotiques)
conduit à une réduction de la libération d'antibiotiques
dans l'environnement. Enfin, la réduction de maladies digestives
équivaut à un plus grand nombre d'animaux sains, et donc
à un moindre gaspillage d'aliments par des animaux malades ou morts,
mais aussi une réduction du nombre de lapins morts à incinérer,
économisant ainsi de l'énergie.
- Impact social et autres impacts : parmi eux ont été
cités, le maintien d'un certain nombre d'éleveurs (grâce
aux impacts économiques et sanitaires favorables), ou encore la
réduction du temps de travail si l'agriculteur a investi dans l'alimentation
automatique.
Au global, les stratégies de régulation de la prise alimentaire
ont conduit à la fois à une réduction des pertes
de lapins en croissance (720 000 lapins sauvés/an, en France, 30
M€ sur la période 2005-2015), à une réduction
de l'utilisation de médicaments (-50% d'antibiotiques utilisés
pour troubles digestifs) et à une réduction des coûts
d'alimentation (+ 5% d'efficacité alimentaire, soit 40 M€
économisés).
a
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Plusieurs communications
ont traité du rationnement par la durée d'accès à
la mangeoire.
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Evolution du temps d'accès à la mangeoire
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Un papier italien (Birolo
et al., Université de Padoue), a traité des lapins
logés en parcs, ayant différents temps d'accès à
la mangeoire en comparant un groupe à volonté (AL) à
des groupes restreints (de jour D ou de nuit N) avec une augmentation de
la ration plus ou moins rapide à partir de la 3ème semaine
d'engraissement, voire un accès limité à 12h/24
Sur la période globale 28-69 jours, pour les lapins restreints, la
prise alimentaire (-3,7 %) et la conversion alimentaire (-5,6 %) ont été
inférieures à celles des lapins AL (P<0,001) avec les valeurs
minimales dans le groupe NI (accès restreint de nuit et reprise limitée
à 12h/24). La mortalité a été plus faible chez
les lapins AL que chez les lapins restreints (1,6 % contre 9,0 % en moyenne
; P = 0,04), tandis que la morbidité et l'indice de risque pour la
santé n'ont pas changé (IRS entre 28.2% et 40.6%). Le poids
et le rendement à l'abattage n'ont pas été significativement
affectés. En conclusion, le programme NI, seul programme avec un
rationnement les 4 dernières semaines (12h/24 jusqu'à la vente)
est la meilleure stratégie pour optimiser l'efficacité alimentaire
sans altérer la croissance.
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Cette
étude confirme la difficulté de remettre des animaux à
volonté, même en le faisant sur une période transitoire
lente.
a
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Une équipe française
(Rebours et al.), a étudié, au travers de deux communications,
l'effet de 2 stratégies de rationnement (10h/j tout au long de l'engraissement
et conmmençant à 6h/j avec une progression de +1h/semaine),
à la fois sur les performances et sur le comportement alimentaire
des animaux. Il en ressort qu'en rationnement horaire, le Lapin a la capacité
de réguler sa consommation. En effet, les lapins alimentés
avec la stratégie 6h+1h/sem (soit une moyenne de 8h sur l'engraissement)
ont un poids final équivalent à celui observé dans
le lot ayant une durée d'alimentation fixe de10h. Mais, comme la
consommation a été moindre en première période
(-15.2g/j), cela a permis de réduire l'IC global (-0.26 point), et
donc de réduire le coût alimentaire (-10%). Toutefois, la réduction
de la consommation en début de période a impacté le
rendement à l'abattage (-0.8 pt).
Concernant le comportement alimentaire, nous avons pu apprendre à
la lecture de ce travail que la vitesse de consommation augmente avec l'âge
(+51% entre la 1ère et la 2ème moitié de l'engraissement),
en lien notamment avec le poids vif des animaux. De plus, les lapins restreints
consomment 2,5 fois plus rapidement la première heure après
la distribution (en moyenne 36,8 g/h contre 14,8 g/h les heures suivantes).
Enfin, plus le niveau de restriction est important, plus la vitesse horaire
de consommation augmente (en première période, le groupe 6h+1h/sem
consomme 1,5 g/h supplémentaire par rapport au groupe 10h), notamment
la première heure (+5,5 g)
Peu d'études visent à comparer différentes
stratégies horaires. Cela permet de mieux appréhender le comportement
alimentaire des animaux dans ce cadre de rationnement afin de pouvoir orienter
les nombreux élevages dans cette configuration d'élevage.
a
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Un autre travail français
(Guene-Grand et al.) a étudié la restriction horaire,
mais en présevrage avec la mise en place d'un temps de 8h sans accès
à la mangoire, sur les 10 jours précédant le sevrage.
Cette étude a notamment mis en évidence que les lapines et
leurs portées ont su s'adapter à une contrainte de temps d'accès
à la mangeoire avec une CMJ et une croissance très proches
entre les 2 groupes. Concernant les effets de ce jeûne, il en ressort
que le poids des femelles n'a pas été affecté. Concernant
la santé des lapereaux, cela n'a pu être démontré
en raison d'un statut sanitaire très bon lors de l'essai (1 seul
lapin mort). Enfin, concernant les performances en engraissement, bien qu'ayant
un poids de sevrage équivalent, dès 42j et jusqu' à
56j les lapins du groupe ad libitum avant le sevrage, étaient
plus lourds (entre + 3 % et + 2,5 %, P < 0,01), mais à partir
de 63j, les poids des 2 groupes étaient redevenus similaires. De
plus, au début de la période d'engraissement, les lapins restreints
en présevrage semblaient consommer un peu moins ce qui peut expliquer
le léger retard de croissance observé.
Cette étude est intéressante pour
éventuellement mettre en lumière un effet favorable du rationnement
en présevrage, afin de mieux préparer les lapins à
un rationnement en engraissement, sachant que cela ne semble pas léser
la femelle. Nous pouvons seulement regretter le bon statut sanitaire lors
de cet essai ne permettant pas d'y trouver des conclusions complètes
a |
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b/ l'alimentation
en agriculture biologique : |
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Un papier français
de Goby et al. sur l'alimentation en élevage biologique a testé
l'impact de la densité de pâturage (composée de sainfoin,
folle avoine, fenouil, lampistrelle, plantain, ray-grass et orge) avec 0,4
m² de pâture quotidienne (3 lapins/enclos, groupe D3) ou 1,2
m²/lapin/jour (1 lapin/enclos, groupe D1), de 45 à 81j d'âge.
De manière logique, les groupes de 3 lapins, ont consommé
une hauteur d'herbe deux fois plus élevée (30 vs 16 cm consommés,
P<0,05). Pour le groupe D1, la consommation de pâturage est passée
de 40 à 100 g MS/j/lapin entre le jour 1 de l'essai et le jour 36
(moyenne 75g MS/j), alors qu'elle variait de 25 à 60 g MS/j/lapin
pour le groupe D3 (moyenne 38g MS/j), ce qui a eu un impact sur la croissance
: 15,5g/j pour le groupe D1 et 8,4g/j pour le groupe D3.
En conclusion, avec l'allocation de pâturage standard du cahier des
charges " Bio " (0,4 m²/lapin/jour) la capacité de
consommation de pâturage du Lapin n'est pas couverte. Selon la qualité
du pâturage, un aliment concentré complémentaire peut
être recommandé.
a |
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3.3. Equilibre nutritionnel
de la ration et performances |
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6 communications ont
traité de l'équilibre de la ration, dont 4 sont présentées
ci-dessous |
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Deux communications
françaises (Rebours et al.), ont étudié l'effet
de 2 bases alimentaires (STD (2325 kcal/kg, 15,0% de protéines) et
C+ (2400 kcal/kg et 15,4% de protéines)] dans le cadre d'un rationnement
horaire progressif (6h/j avec une progression de +1h/semaine), à
la fois sur les performances et le comportement alimentaire des animaux.
Les animaux alimentés avec l'aliment C+ ont eu des performances de
croissance similaires à ceux du groupe STD, et durant la deuxième
période leur consommation a diminué (-5,8g/j), révélant
une régulation de la consommation chez les lapins en horaire restreinte
en fonction de la concentration nutritionnelle de l'aliment. L'aliment de
3% plus concentré au plan énergétique a permis de réduire
de manière non significative de 2,7% l'IC global
Concernant le comportement alimentaire, la concentration alimentaire a légèrement
diminué vitesse d'ingestion tout au long de la journée, et
elle diminue au cours de l'engraissement.
Cette étude permet de mettre en avant un
résultat différent de la concentration nutritionnelle de l'aliment
si les lapins sont rationnés quantitativement ou par la durée
d'accès à la mangeoire, même si on global, la concentration
de l'aliment permet, dans tous les cas de réduire l'IC.
a
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Goncalves et al.
(Espagne) ont étudié l'effet du ratio Protéines Digestible
/Energie digestible sur des lapins en croissance : un régime L a
été formulé pour obtenir les recommandations nutritionnelles
actuelles pour les lapins à l'engrais (10,7 g PD/MJ; 16,6% de protéines
brutes (11,8 PD) et 11,0 MJ ED/kg), tandis que le régime H avait
un rapport plus élevé (12,2 g PD/ MJ; 18,2 % de protéines
brutes (13,5 PD) et 11,1 MJ/kg). Il en ressort que les animaux nourris avec
le régime H ont présenté une prise alimentaire plus
forte (+12,5 g de matière sèche/j; P<0,001) et un gain
quotidien moyen plus élevé (+4,3 g/j; P<0,001). Aucune
différence significative de mortalité et de morbidité
n'a été observée entre les régimes alimentaires.
Concernant l'IC, les résultats sont étonnants : les animaux
nourris avec le régime H ont montré un meilleur IC au cours
de la première semaine de croissance (IC réduit de 0,10 unités;
P<0,05), tandis que ceux nourris avec le régime L ont montré
de meilleurs résultats au cours des deux dernières semaines
de l'essai (-0,17 points; P<0,05). Ces résultats suggèrent
que le rapport PD/ED approprié pour les lapins en croissance change
avec l'âge. En conclusion, l'utilisation d'un rapport PD/ED plus élevé
pendant les premières semaines après le sevrage pourrait contribuer
à améliorer les performances des lapins en croissance actuels,
caractérisés par un taux de croissance élevé,
sans compromettre leur état de santé digestive.
Bien que le niveau d'énergie soit identique
entre les deux lots, le niveau de protéines brutes est très
différent. Il aurait été intéressant de travailler
les formules afin d'obtenir un niveau de Protéine digestible différent
en maintenant un niveau de protéine brute constant afin de d'étudier
réellement l'effet du ratio PD/ED.
a |
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Une communication française
(Raffin et al.) a étudié l'effet du ratio Fibres Digestibles/ADF
en engraissement sur les performances et la santé des lapins à
l'aide d'une méta-analyse et dans le cadre d'un ratio allant de 0,73
à 1,03.
Pendant toute la période d'engraissement (32 à 71 jours),
il y a eu une diminution significative du risque sanitaire digestif (ISR)
(P<0,01), de la mortalité et de la morbidité (P<0,05)
lorsque le rapport FD/ADF augmentait, avec un effet marqué sur l'entéropathie
épizootique du lapin et sur la parésie (P<0,05), notamment
en première période d'engraissement. Concernant les performances,
le gain moyen quotidien moyen et l'indice de consommation n'ont pas été
influencés par ce ratio (P=0.96 et P=0.98 respectivement).Ces résultats
suggèrent que l'effet individuel des fibres digestibles et indigestibles
sur l'état de santé des lapins peut être optimisé
lorsque leur apport respecte un certain équilibre.
a |
4.
Conclusion générale |
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Pour l'emploi des matières
premières, les différentes communications présentées
lors de ce Congrès ont surtout fourni des précisions sur les
possibilités d'emploi de matières premières déjà
connues. Elles ont fourni un éclairage complémentaire sur
des limites d'emploi. Quelques matières premières nouvelles
ont cependant été étudiées. De nombreux additifs
ont été testés. Tous ne se sont pas avérés
efficace. Il est intéressant de constater qu'il est de plus en plus
fréquent de voir des équipes de recherche présenter
des communication sur les additifs qui n'ont pas tenu l'ensemble de leurs
promesses
Pour les techniques d'alimentation nous retiendrons que les études
expérimentales sur le rationnement du lapin en croissance ont été
nettement plus fréquentes que lors des précédents congrès.
Les auteurs ne semblent pas tous d'accord sur leur efficacité, mais
en fait le désaccord provient plus du mode d'application du rationnement
que du rationnement lui-même.
Enfin, quelques communications ont porté sur le ratio entre différents
éléments nutritifs de l'aliment d'engraissement. Les résultats
obtenus montrent que c'est un secteur prometteur pour les progrès
techniques et économiques de la filière tant pour les lapins
en engraissement que pour les lapines reproductrices.
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