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17 mars 2022
- Journée d'étude ASFC «Nantes - Ombres & Lumières»
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REPRODUCTION
par
Julien
RUESCHE* et Caroline HERBERT**
* INRAE, Centre
de Toulouse
** HYCOLE, Marcoing
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RÉSUMÉ
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n
C. Herbert
et J. Ruesche
lors de leur présentationE
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Lors du congrès
mondial de 2021 à Nantes, en France, 15 communications ont été
présentées dans la session reproduction + une synthèse.
Mais par ailleurs, 7 communication courtes de la session avaient été
acceptées mais n'ont pu être présentées en
séance par leurs auteurs pour diverses raisons, soit un total de
22 communications courtes. Ainsi une faible augmentation de 5% a été
observée par rapport au dernier congrès de Qingdao (21 papiers
présentés en 2016). Les communications représentaient
principalement la contribution des pays d'Afrique à la session
reproduction : cinq d'entre elles provenaient d'Egypte, trois d'Algérie
etdeux du Nigeria . L'Europe se place juste derrière.
La synthèse
de Mattioli et al.(Italie) fait la revue des méthodes de
manipulation plus respectueuses des animaux et expose les stratégies
utilisées pour déclencher l'ovulation et améliorer
la fertilité.
Les 2/3 des publications concernent les performances de reproduction des
femelles (12 communications) et le tiers restant se consacre aux mâles
et particulièrement à la semence (4 communications).
Parmi les papiers concernant la reproduction des femelles, quatre traitent
de l'influence de la chaleur sur les performances des lapines, quatre
autres abordent le sujet des régimes alimentaires particuliers
et leurs rôles dans les performances des lapines et deux articles
comparent les performances de reproduction selon divers types de génotypes.
La biostimulation est aussi abordée dans un dernier papier.
Pour les présentations concernant la reproduction des mâles,
elles concernent quant à elles principalement le traitement de
la semence en abordant les thèmes de la congélation, le
transport ainsi que le remplacement d'antibiotiques dans le dilueur. Enfin
l'influence du mâle sur les performances des femelles est étudiée
dans une dernière communication.
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1-
Nouvelles connaissances en reproduction des mâles |
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Quatre communications
traitant de la reproduction des mâles et de la qualité de la
semence ont abordé divers sujets : comment lutter contre la toxicité
d'un pesticide, la cryopréservation des semences et l'utilisation
d'un nouvel antibiotique dans le dilueur.
Une première étude menée par Cherfaoui-Yami et al.
(Algérie et France) a fait le point sur l'influence du mâle
sur les performances de reproduction d'une race locale algérienne.
Sur un ou deux ans selon les élevages, un total de 274 femelles et
75 mâles ont réalisé 1734 accouplements dans trois fermes
de la région de Tizi-ouzou (Algérie). Les performances de
reproduction (taux d'acceptation de l'accouplement, taux de fertilité,
taille et poids de la portée à la naissance et au sevrage
à 30 jours d'âge) ont été analysées en
fonction de l'âge et du poids moyen du mâle au moment de l'accouplement.
Finalement, seul l'âge du mâle a eu un effet significatif avec
des taux d'acceptation et de fertilité plus élevés
chez les mâles les plus jeunes (moins de 190 jours). Le taux d'acceptation
s'élevait à 85,3 % et le taux de fertilité à
83,1 % contre 73,7 % et 73,1 % pour l'ensemble des mâles de plus de
330 jours à l'accouplement. Ces
observations suggèrent donc que des mâles âgés
de moins d'un an peuvent améliorer la production moyenne d'un élevage.
Néanmoins, cette conclusion doit être confirmée avec
d'autres populations et conditions d'élevage.
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Pour poursuivre
sur l'étude des mâles, Khaldoun Oularbi et al. (Algérie)
ont étudié la toxicité éventuelle d'un nouvel
insecticide, l'Ampligo®, sur l'appareil génital des mâles
et l'effet de l'ingestion de vitamines C et E pour lutter contre la
toxicité de cet insecticide. Vingt lapins mâles adultes
(2,5-2,9 kg) ont été répartis en quatre groupes
: un groupe témoin T, un groupe à qui l'on a apporté
des vitamines C et E (CE, 200 mg/kg de chaque vitamine) un groupe qui
a ingéré de l'Ampligo (AP ; dose quotidienne contenant
12,24 mg/kg delambda cyhalothrinper et 24,48 mg/kg de chlorantraniliprole)
et un dernier ingérant de l'Ampligo® et de la vitamine C
et E (AP+CE). L'essai a duré 21 jours. L'exposition à
l'Ampligo® a induit une diminution du gain de poids corporel (+340g
pour le lot T contre +200g pour le lot AP), dû à une prise
d'aliment et d'eau moins importante dans le lot AP, et du poids des
testicules (5,32 g pour le lot T contre 4,32 g pour le lot AP), une
diminution de la concentration de testostérone dans le groupe
AP par rapport aux autres groupes et des différences dans les
paramètres morphométriques des tubes séminifères
(désorganisation des tubules, diminution de l'épaisseur
de la couche germinale). La supplémentation en vitamines C +
E avec AP a totalement supprimé les dommages mentionnés
ci-dessus (figure 1). Ces résultats
indiquent que la combinaison de vitamines C et E exerce des effets curatifs
contre la toxicité reproductive induite par Ampligo® sur
l'appareil reproducteur mâle.
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Figure
1 :
Histologie des testicules : (A et B) l'histoarchitecture des testicules
est intacte dans les groupes contrôle et CE. (C) le groupe
AP montre une désorganisation des tubules séminifères
et une dégénerescence de l'épithélium.
(D) pour le groupe AP+CE la dégénerescence est moins
marquée que pour le groupe AP |
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La troisième
étude menée sur la reproduction chez le mâle propose
un nouvel antibiotique pour le Galap®, majoritairement utilisé
pour la dilution de la semence de lapin. Rouillon et al. (France)
étudient de nouveaux antibiotiques substituables à l'enrofloxacine
(de la famille des fluoroquinolones) et l'effet d'une nouvelle composition
antibiotique du Galap® sur la motilité et la fécondité
du sperme. Sur 15 antibiotiques testés, la gentamycine a été
retenue car elle ciblait 82,8% des colonies bactériennes identifiées
à partir d'éjaculats de mauvaise qualité. Des pools
de sperme de bonne qualité ont été dilués dans
du Galap® original ou additionnés à la gentamycine. Après
6 jours de stockage, aucune différence significative de motilité
n'a été détectée entre les deux milieux malgré
une réduction de la motilité plus importante de 7,7% à
24h de stockage (figure 2). Un essai comparatif
Galap® original et Galap® avec gentamycine a ensuite été
mené sur deux groupes de 180 femelles et aucune différence
significative de fécondité n'a été détectée.
La diminution de la motilité observée n'a donc pas eu d'impacts
sur les performances de reproduction des lapines lorsqu'elles suivaient
le protocole de routine des centres d'insémination et
la dilution de la semence avec la nouvelle formulation d'antibiotiques du
Galap® est recommandée pour l'insémination des lapines. |
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Enfin, Wang et al.
(Chine) ont amélioré les connaissances sur la cryopréservation
de la semence en étudiant divers composants des milieux de congélation
: le dimethyl sulfoxide (DMSO) combiné avec du tréhalose ou
du saccharose et de l'acide hyaluronique. Trois concentrations de saccharose
et de tréhalose combinées au DMSO ont été testées
(0,05 mole/L, 0,1 mole/L, et 0,25 mole/L), ainsi que trois concentrations
d'acide hyaluronique (400 µg/ml, 800 µg/ml, and 1600 µg/ml)
avec 50 mM de tréhalose combinées au DMSO. Les résultats
ont démontré que le supplément de 0,05 mole/L de tréhalose
augmentait la motilité, la motilité progressive et l'intégrité
acrosomale des spermatozoïdes congelés après décongélation,
et 800 µg/mL d'acide hyaluronique significativement augmentait l'intégrité
acrosomale. Après la réalisation d'inséminations, les
taux de fertilité et la prolificité restent cependant moins
élevés qu'en insémination en semence fraîche
(respectivement 53,9% contre 80,5% et 5,45 contre 7,87 lapereaux par portée).
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2. Nouvelles
connaissances en reproduction des femelles
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2.1.
Influence des conditions environnementales
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L'influence des conditions
environnementales est abordée sous différents angles. Gerencsér
et al. (Hongrie) ont mesuré l'effet de la réfrigération
de l'eau de boisson dans un milieu de température ambiante élevée
sur les performances de reproduction. Des lapines ont été
hébergées dans deux cellules climatisées où
la température ambiante moyenne était de 20°C et 28 °C
sur deux cycles de reproduction. Trois groupes ont été constitués
: PC où la température ambiante était de 20°C et
l'eau de boisson n'était pas refroidie, NC où la température
ambiante était 28°C et l'eau n'était pas refroidie et
TP, où la température ambiante était de 28°C et
l'eau était refroidie. Le groupe PC élevé à
20°C a de meilleures performances, sous 28 °C le refroidissement
de l'eau n'a pas amélioré les performances de reproduction
des lapines. Le refroidissement de l'eau n'est
pas une stratégie efficace pour améliorer les performances
de reproduction des lapines soumises à une température élevée.
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Anoh et al.
(Nigéria) ont étudié l'influence du bicarbonate de
sodium dans l'eau de boisson, d'aliments contenant de la vitamine C ou d'aliment
contenant de la farine de pulpe de fruit de baobab (BPFM) pour gérer
le stress thermique et améliorer la productivité des femelles.
L'essai a été mené pendant 20 semaines sur 10 lapines
par groupe, la concentration de thyroxine dans le sang à différentes
phases du cycle a été étudiée. La vitamine C
et le BFPM ont significativement augmenté la sécrétion
de thyroxine : 70 et 73 ng/ml respectivement contre 64 ng/ml chez les lapines
témoin. L'apport de BFPM a aussi amélioré le poids
des lapereaux au sevrage et leur viabilité. Il est donc conclu que
le fruit du baobab peut être utilisé comme antioxydant pour
soulager du stress thermique et il a été recommandé
de l'inclure dans l'alimentation des lapins pendant la période chaude. |
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Kasza et al.
(Hougrie et Italie) se sont intéressés aux effets de différentes
températures environnementales sur les performances de reproduction
de lapines sélectionnées de manière divergente pour
la teneur en gras corporel total. Deux groupes de 60 femelles ont été
hébergées en été dans deux cellules identiques
(30 maigres et 30 grasses/cellule) qui n'étaient différentes
que par la température (réfrigérée par cooling
: ~20°C ou chaude : ~30°C).
Sur les critères mesurés à savoir les taux de mise
bas, la taille de portée à 21 j, la lignée grasse obtient
de meilleures performances avec respectivement un taux de mise bas de 87%
vs 73% et une taille de portée 7,43 lapereaux vs 6,59.
La chaleur a un effet négatif sur la production laitière des
deux lignées mais aucune différence significative n'a été
observée entre celles-ci. Ainsi l'adiposité des lapines n'affecte
pas leur sensibilité à la chaleur.
En conclusion la production des lapines avec plus
de réserves de graisse est plus élevée que celle des
lapines maigres pour une températures ambiante élevée.
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Figure
3 : Production laitière à 2 températures,
de lapines sélectionnées de manière divergente
sur le taux dadiposité
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A Cuba, Vasallo et
al. ont cherché à évaluer l'effet de la condition de
reproduction et de la saison sur les performances productives des lapines.
Les résultats ont montré une association significative entre
les quatre délais mise bas-fécondation et les deux saisons
(P<0,0001). Pendant la période de faible pluviométrie LRP,
dont la température ambiante est plus faible, les taux de réceptivité,
de fertilité et la taille de la portée à la naissance
ou au sevrage étaient supérieurs à ceux de la période
des fortes pluies RP, à savoir 93,7 vs 84,3%, 94,7 vs 87.5%, 5,5
vs 5,34 et 5,23 et 4,59. Alors que les taux de mortalité ont été
un peu plus faibles 12,1% vs 14,2%. Pour conclure, les
résultats suggèrent que le moment de l'accouplement 10 à
13 jours post-partum est rentable mais l'utilisation d'un autre moment d'accouplement
en fonction de la saison est recommandée pour obtenir les meilleures
performances de reproduction.
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2.2.
Influence des génotypes sur les performances
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Deux articles (Brésil,
France) ont traité de la comparaison entre génotypes (pur,
croisé) sur les performances des femelles.
Les brésiliens
(Machado et al.) ont comparé les performances productives
et reproductives, ainsi que les aspects comportementaux et sanitaires
de 27 lapines, soit neuf de la race Néo-Zélandais Blanc
(NZB), neuf du groupe génétique Botucatu (BOT- sélection
locale) et neuf croisées (NZB x BOT). L'expérience a duré
sept mois (trois cycles de reproduction).
Ils ont démontré que les lapines NZB avaient besoin de
moins d'insémination artificielles (IA) pour entrer en production
(NZB ; 1,10 ; BOT 1,50 et croisées 1,42 ; P<0,05), mais présentaient
des lapereaux plus légers à la naissance (54,4g vs 62,6g
et 63,0 pour les deux autres lots ; P<0,05). Le groupe génétique
BOT a un poids individuel significativement plus élevé
des lapereaux à la naissance et au sevrage (799g vs 631g et 721g
pour les lapereaux issus des lapines NZB et croisées). Cependant,
le taux d'élimination de ces lapines BOT était élevé.
Les lapines croisées ont fourni plus
de lapereaux sevrés que les lapines BOT (5,53 vs 5,38/portée
à 32 j.) et elles ont été jugées moins agressives
que les lapines BOT et moins sensibles aux maux de pattes que les deux
autres génotypes. Pour conclure, les femelles croisées
semblent plus adaptées à l'élevage brésilien.
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Savietto et al.
(France) ont étudié les performances de reproduction de
lapines Fauve de Bourgogne (Fauve ; n=23), de lapines de la lignée
maternelle INRA-1777 (INRA ; n= 48) et de lapines issues du croisement
entre ces deux génotypes, mâles Fauve x femelles INRA (Croisées
; n= 43). Lors de l'expérimentation, les femelles ont été
affectées par Pasteurella spp. Cela a perturbé l'intégralité
des performances des animaux sur l'ensemble des génotypes. La survie
élevée des femelles Croisées (91 % contre 91% et
71% pour les lapines Fauve et INRA), associée à des performances
de reproduction acceptables (7,2 lapereaux nouveau-nés/ portée
contre 4,7 et 8,8 pour les 2 races pures), à un taux de gestation
de 69% (contre 42 et 68% pour les lapines Fauve et INRA), à une
survie des lapereaux pendant l'allaitement de 80 % (contre 71 et 75% pour
les races pures) et à un poids des lapereaux au sevrage de 871
g (contre 688 et 932g), indique que ce croisement
maternel combine la prétendue rusticité de la race Fauve
de Bourgogne avec le potentiel reproducteur de la lignée maternelle
INRA
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2.3
.Influence du régime alimentaire et des conditions d'élevage
sur les performances des femelles |
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L'étude de García
et al. (Esoagne) a examiné l'effet de l'état de reproduction
(gestation), de lactation et du numéro de portées (N°de
gestation) sur l'état corporel des lapines. Les acides gras non estérifiés
(NEFA) et la concentration de leptine chez les lapines. Un total de 26 lapines
d'une lignée synthétique a été utilisés
dans l'expérience. Le poids corporel, l'épaisseur du gras
périrénal (mesuré par ultrasons), la concentration
de NEFA et de leptine dans le plasma ont été mesurés
à l'accouplement et à 12 jours de gestation. La concentration
de leptine était plus élevée à l'accouplement
qu'à 12 jours de gestation (+18%). Les femelles allaitantes présentaient
un poids corporel (+3 % ; P=0,92) et une épaisseur de graisse périrénale
(+8 % ; P=0,96) plus élevés que les femelles non allaitantes.
Les NEFA étaient plus faibles chez les femelles allaitantes que les
femelles non allaitantes (-50 %) et la concentration de leptine était
similaire (P=0,70). Tous les caractères étaient plus faibles
lors de la deuxième gestation que lors de la troisième gestation.
En conclusion, le statut reproducteur, la simultanéité lactation+gestation
et l'ordre de gestation affectent l'état corporel, la mobilisation
d'énergie et la concentration de leptine.
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L'article d'Eiben et
al. (Hongrie) concernait les pratiques d'élevage avec une étude
sur l'effet d'une stimulation lumineuse (L) ou d'une stimulation lumineuse
couplée à un flushing alimentaire suite à un jeûne
de 24 h avant l'insémination (FL) sur la production des femelles
sur deux cycles de reproduction. Le jour 8 avant l'IA, l'éclairage
LED quotidien de 9 h et 50 lux a été augmenté à
16 h et 100 lux puis a été progressivement réduit jusqu'au
jour 5 après l'IA. Les lapines L ont été nourries ad
libitum. Comme stimulus nutritif, les lapines FL ont reçu le même
régime alimentaire que les autres, mais elles ont subi un jeûne
de 24 heures avec uniquement de l'eau et une réalimentation ad libitum
de 48 à 50 heures avant l'IA. La réalimentation
rapide ainsi que la stimulation lumineuse n'ont pas amélioré
la reproduction des lapines et ont même plutôt dégradé
les performances des lapines sur le deuxième cycle. La productivité
des lapines stimulées par la lumière ne peut donc pas être
augmentée davantage avec une réalimentation rapide combinée
à une stimulation lumineuse.
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Guillevic et al.
(France) ont exposé les effets de la graine de lin sur les performances
de reproduction des femelles. Trois expérimentations menées
sur 777 lapines dans trois lieux différents, ont comparé un
aliment témoin à faible teneur en acides gras oméga3
(0,09 à 0,16 % d'acide alpha-linolénique) à un aliment
contenant des graines de lin extrudées Tradilin® (Flax) afin
d'augmenter le taux d'acide alpha-linolénique (teneur en ALA comprise
entre 0,61 et 0,68%). Aucune différence significative n'a été
observée sur la fertilité (73,1 et 76%). Le
nombre de lapereaux de 4 jours / portée a été très
significativement augmenté de 10,1 à 11,0 en moyenne (P<0,001)
lorsque le lin a été incorporé dans l'aliment. Cette
amélioration s'explique par la teneur élevée en acide
alpha-linolénique et en lignanes de la graine de lin. Le nombre de
lapereaux au sevrage/portée a eu la même évolution et
a très fortement augmenté de 8,7 à 9,7 (P<0,001).
La mortalité avant sevrage a chuté de manière très
significative de 11,2 à 9,7 % (P=0,006) avec l'incorporation de lin
dans l'aliment. Les poids individuels et ceux de la portée au sevrage
ont aussi augmenté de manière très significative (P<0,001).
En conclusion, la graine de lin extrudée
permet une amélioration des performances de reproduction des lapines.
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2.4. Influence des
bio-stimulations sur les performances de femelles |
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Villamayor et al. (Espagne)
ont, étudié différentes pratiques de bio-stimulation
juste avant l'insémination sur les performances de reproduction (réceptivité,
fertilité à la palpation, taux de mises-bas et prolificité)
: une interaction femelle-femelle, une exposition à de l'urine de
femelle, une exposition à de l'urine de mâle et une exposition
à du plasma séminal. Bien que certaines différences
puissent être remarquées dans le taux de réceptivité,
en particulier dans le groupe " interaction femelle-femelle ",
les résultats n'ont montré aucune différence significative
en matière de fertilité et de prolificité entre les
groupes, suggérant que toutes les méthodes de stimulation
utilisées avaient des effets similaires. Cela suggère que
l'interaction femelle-femelle, utilisée dans certains élevages,
devrait être reconsidérée au vu de la non-différence
de résultats avec les autres techniques de bio-stimulation.
De plus, bien que tous les groupes aient montré des effets similaires,
il reste à élucider comment les signaux chimiques libérés
par l'urine et le plasma séminal pourraient affecter la reproduction.
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La synthèse
de Mattioli et al.(Italie) a présenté les méthodes
utilisées pour provoquer l'ovulation et améliorer la gestion
de la fertilité des lapines par rapport à des méthodes
de manipulation plus respectueuses des animaux. Une attention particulière
a été accordée à l'utilisation d'un composant
du sperme (comme molécule endogène) tel que le facteur
béta de croissance nerveuse (béta-NGF) dans la physiologie
reproductive des lapins mâles et femelles. Les
auteurs considèrent que l'introduction de béta-NGF dans
les doses de semence utilisées en insémination artificielle
cunicole pourrait être une stratégie innovante et alternative
aux traitements exogènes hormonaux stressant actuels (par voie
intramusculaire), utilisés pour l'induction de l'ovulation. Leur
ajout à la dose de semence pourrait être plus physiologique
et permettrait d'améliorer le bien-être animal dans les élevages
de lapins.
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3. Conclusions |
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En conclusion, la section
reproduction stricte est moins riche en communications et en enseignements
que dans les congrès précédents, notamment à
cause de l'épidémie de Covid 19 qui a empêché
des présentateurs de venir au congrès.
Les influences environnementales tant sur les performances mâles que
femelles ont été fortement étudiées, notamment
sur la gestion du stress thermique. Quelques résultats ont contribué
à améliorer nos connaissances sur les effets de diverses stratégies
d'alimentation et sur les effets de diverses approches de bio-stimulation
des femelles. Des études liées aux questions sociétales
telles que l'utilisation des antibiotiques et des pesticides ou comment
les gérer ont aussi amené de nouvelles connaissances sur ces
sujets. |
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